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St-Laurent du Var : les rumeurs déferlent sur le Net après la fermeture de deux plages

Autour de la fermeture mardi de deux plages de Saint-Laurent du Var, face à Cap 3000, s'est levée samedi une déferlante de SMS, tweets et messages sur les réseaux sociaux faisant état d'une pollution des plages du littoral et d'une affluence aux urgences pour des infections oculaires et urinaires. Des rumeurs démenties autant par le CHU de Nice que par Christian Estrosi, président de la Métropole, qui a menacé de porter plainte.

Actualisation 15 juillet 18h/ Avec la réouverture dimanche 15 juillet de la Plage Cousteau, suite à des résultats jugés conformes des dernières analyses d'eau, les deux plages qui avaient été fermées mardi sont désormais réouvertes.

Polémique à Saint-Laurent du Var autour de la fermeture mardi de deux de ses quatre plages (les plages Landsberg et Cousteau situées en face du centre commercial Cap 3000) pour cause de pollution. Des traces de la bactérie E. Coli avaient été retrouvées dans l'eau de baignade de la plage Cousteau et cette bactérie est connue pour provoquer des gastro-entérites ou des infections urinaires. Si dès jeudi après-midi, la plage Landsberg avait pu être rouverte en raison d'analyses favorables, c'est hier, samedi, que la polémique a véritablement éclaté à travers une vague de SMS, de messages sur les réseaux sociaux et de tweets.

Démentis du CHU de Nice et du président de la Métropole

Tout est parti d'un premier message lançant une rumeur alarmante. Elle parlait d'un incident qui serait survenu dans une station d'épuration proche de Nice et qui aurait causé une pollution des plages du littoral ayant pour conséquence une affluence soudaine de baigneurs aux urgences du CHU de Nice pour des infections oculaires et urinaires. En pleine saison, évidemment, cette rumeur a enflé, s'est déformée, s'est enrichie, s'est multipliée, portée par le tambour d'Internet et des réseaux sociaux. Le tout avait de quoi affoler touristes et locaux.

D'où la montée au créneau rapide des autorités. En premier lieu, samedi après-midi, le CHU de Nice a démenti qu'une affluence pour des infections oculaires ou urinaires ait été enregistrée par ses services. Un peu plus tard, c'est le président de la Métropole Nice Côte d'Azur, Christian Estrosi qui est monté au créneau. "Ces messages médisants sont des rumeurs absurdes et inadmissibles" déclarait-il dans un communiqué.

"Aucune pollution n’a été décelée à Carros ou à la station d’épuration de Cagnes-sur-Mer ou encore de Saint-Laurent-du-Var, comme l'ont affirmé certains SMS ou messages diffusés sur les réseaux sociaux. Et il n’y a de plus aucun cas de maladie recensé aux urgences. Nous allons donc porter plainte contre la diffusion de ce genre de messages calomnieux."

Interrogations sur la cause de la pollution des plages laurentines

Reste l'origine de la pollution qui a affecté les deux plages laurentines. Maire de Saint-Laurent-du-Var, Henri Level avait pointé du doigt la station d'épuration toute proche mardi sur FR3. Hypothèse balayée par Christian Estrosi dans son communiqué. "Conformément à ce qui a été indiqué au cours de la semaine et après confirmation de l'exploitant SEREX, la station d'épuration de Saint-Laurent-du-Var fonctionne bien et ne rejette pas de pollution dans le Var ou sur les plages".

"Les nouveaux équipements sont entrés en service dernièrement, permettant de traiter deux tiers du débit journalier par une filière membranaire, procédé qui est le meilleur ‘process’ qui existe actuellement", précise le président de NCA. "Le dernier tiers du débit est traité sur la filière traditionnelle avec clarificateur, comme c'est le cas depuis l'existence de la station. En complément de ce traitement, une désinfection des eaux est effectuée par des produits chlorés avant rejet dans le Var depuis le dernier trimestre. La station respecte les normes de rejet imposées par l'Etat et assure une désinfection des eaux rejetées avec un traitement complémentaire de la bactériologie."

Pour déterminer l'origine de la pollution, le regard se portera aussi sur le Var à l'embouchure duquel se trouvent les deux plages. Suite aux intempéries et aux incendies qui ont éclaté sur les rives du fleuve ces derniers mois, le trajet des alluvions a été dévié. De sorte que les eaux du Var, au lieu d'être emmenées au large ont tendance à rester bloquées sur la plage. Un problème qui a été relevé mais qui ne peut être réglé que par le réaménagement de l'embouchure du Var. Un gros chantier.

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