Souscription Nice-Matin : un donateur à 50.000 euros!

Heureuse surprise pour les salariés de Nice-Matin qui ont lancé une souscription sur un site de crowdfunding pour soutenir leur projet de reprise en SCOP du groupe en redressement judiciaire depuis le 26 mai. A une trentaine de jours de la clôture ils ont déjà recueilli, avec 1.660 souscripteurs, plus de 260.000 euros soit 86% du montant souhaité de 300.000 euros.

Les salariés de Nice-Matin sont en passe de réussir l'un des défis dans leur pari de reprendre le journal en redressement judiciaire depuis le 26 mai. La souscription qu'ils ont lancée fin juillet sur le site de crowdfunding Ulule.com est en passe d'être couverte, à une trentaine de jours de sa clôture. Aujourd'hui, jeudi en fin d'après-midi, ce sont un peu plus de 260.000 euros de dons qui ont été recueillis avec 1.660 contributeurs soit 86% du montant total souhaité de 300.000 euros.

Beaucoup de petites contributions ont ainsi été enregistrées (le montant minimum est de 5 euros). Mais mercredi, une bonne surprise a été révélée sur Twitter par un des journalistes du quotidien : un chèque de 50.000 euros par un souscripteur qui a souhaité rester anonyme. En soutien, le même jour, les salariés ont également reçu 18 lettres et manuscrits anciens.

Ce n'est pas fini. De nombreux soutiens se sont encore manifestés. Par exemple celui du restaurant l'Ane Rouge, près du port de Nice, qui organise le 9 septembre à midi un déjeuner au profit du projet des salariés. Le prix payé pour le repas (70 euros, vins compris) sera entièrement reversé, le restaurant offrant à la fois non seulement les ingrédients mais aussi le service pour quelque 70 couverts.

Cette souscription de 300.000 euros, qui devrait être dépassée ne couvrira pas bien sûr de loin l'opération de financement du rachat du groupe Nice-Matin. Mais pour les salariés, c'est la marque d'un véritable soutien populaire qui vient crédibiliser leur projet. Sur Ulule.com, ils présentent ainsi un plan de financement de 12,3 M€: 2 M€ apportés par les salariés, 1 M€ par l'URSCOP (Union régionale des SCOP PACA), 6M€ par emprunt, 3 M€ par des investisseurs…et 0,3 M€ par la souscription.

Côté investisseurs (pour 3M€ minimum), les représentants de l'intersyndicale avaient annoncé que leur projet de reprise sous forme de SCOP intéressait trois investisseurs à l'occasion de l'entretien qu'ils avaient eu le 13 août dernier, à Paris, au cabinet d'Aurélie Filippetti, ministre de la Communication. Rappelons que cinq autres projets de reprise ont été déposés au Tribunal de commerce de Nice avant le 28 juillet dernier, la date butoir pour les dépôts de candidature. C'est fin septembre que le choix du repreneur devrait être connu.