Sophia : un premier pas vers la communauté d'agglomération
Quatorze communes dont Valbonne, Antibes, Biot, Vallauris ont signé une charte de développement qui marque une volonté de travailler ensemble et qui dessine le périmètre de la communauté.
C'est le premier pas véritable vers la création d'une communauté d'agglomération de Sophia Antipolis. Les maires d'un ensemble de quatorze communes couvrant la technopole, ont signé lundi après-midi à Valbonne une charte de développement. Il s'agit de quatre des cinq communes historiques du parc technologique (Valbonne, Antibes, Biot, Vallauris-Golfe-Juan), et de dix autres se trouvant à proximité (Chateauneuf, Gourdon, La Colle-sur-Loup, Le Bar-sur-Loup, Le Rouret, Roquefort-les-Pins, Tourrettes-sur-Loup, Opio, Villeneuve-Loubet et Saint-Paul).Cette charte, en dix points, qui doit encore être approuvée par chaque conseil municipal, marque la volonté de ces communes de travailler ensemble.Vers où se dirigera Mougins ?Bien des pas restent encore à faire. Le périmètre d'abord. Il n'est pas encore définitivement arrêté. Un point important est toujours en suspens : vers où se tournera Mougins, autre commune "historique" du parc technologique ? Mougins semble pencher pour l'instant vers Cannes. Bernard Brochand, le maire de Cannes, voit d'ailleurs très bien cette commune dans le périmètre d'une communauté bâtie autour de Cannes. Dans une interview accordée à Nice Matin, en début de semaine dernière, il déclarait ainsi que pour lui "le périmètre naturel se constitue de huit communes : Cannes, Le Cannet, Mandelieu, Théoule, Mougins, La Roquette, Auribeau et Pégomas.Quant à Courmes et Caussols, données partantes pour la communauté sophipolitaine, elles ont préféré ne pas participer pour l'instant mais pourraient venir par la suite. Saint-Paul, en revanche, qui ne figurait pas sur la liste il y a quelques semaines, fait partie des signataires.Objectif 1er janvier 2002Ce périmètre, qui commence maintenant à se dessiner, devra encore être approuvé par le préfet. Il s'agira ensuite d'approfondir les questions de fonctionnement de cette communauté. La charte adoptée lundi 2 juillet 2001, parle de politique de l'habitat, de transport en commun, de respect des souverainetés communales. Il faudra maintenant entrer plus dans le détail. Définir les compétences optionnelles de la communauté, assurer la représentativité de chacune des communes, créer des commissions, établir des simulations financières.Autant de travaux qui vont être engagés dans la foulée avec un objectif de création officielle de la communauté d'agglomération au 1er janvier 2002. L'affaire est d'importance vu les aides accordées par l'Etat qui accompagnent les créations de communautés. Pour la communauté sophipolitaine, qui compterait ainsi environ 150.000 habitants, la dotation globale de fonctionnement serait de l'ordre de 37,5 millions de francs par an.Un syndicat mixte pour gérer SophiaAutre point déjà abordé : les rapports avec le Conseil général. Une question particulièrement sensible pour la technopole. Jusqu'à présent, à travers le Symisa (Syndicat Mixte de Sophia Antipolis), le département avait le pouvoir économique sur la technopole. Un pouvoir qui sera transmis automatiquement aux communes, dès que la communauté d'agglomération aura été constituée officiellement.Sur ce point, un accord de consensus est en voie d'être trouvé. La nouvelle communauté d'agglomération, comme le suggérait Jean Léonetti, député-maire d'Antibes, pourrait créer un syndicat mixte où se retrouveraient tous les partenaires. Non seulement les communes (à travers la communauté), avec le département et la chambre de commerce et d'industrie Nice Côte d'Azur, mais également la région et l'Etat.