Sophia : Temex abandonne les télécoms pour se recentrer sur le militaire et le spatial

Posté ven 28/09/2007 - 10:50
Par admin

Sophia : Temex abandonne les télécoms pour se recentrer sur le militaire et le spatial

C'était attendu après l'engagement d'un Plan de Sauvegarde de l'Entreprise en février dernier : Temex vient d'annoncer que sa restructuration est terminée et qu'elle s'est désengagée de ses activités télécommunications pour se recentrer sur les activités militaires et spatiales. La bonne nouvelle c'est que Temex reste sur Sophia. Mais, en terme d'emplois, le bilan de cette nouvelle restructuration (la troisième ou quatrième en trois ans) est lourd.

 

Suppression de 90 emplois

 

L'activité télécommunications venait historiquement du rachat de Thales Microsonics, branche dédiée aux composants électroniques de Thales. C'était l'activité qui employait le plus de monde mais qui était également la plus concurrencée par la Chine sur des coûts salariaux sans comparaison. Au total, la réorganisation finalisée au cours de ces dernier mois se traduit par une réduction des effectifs de l’entreprise de 90 personnes, principalement sur le site de Sophia-Antipolis qui comptait encore 150 personnes avant l'été.

 

Bénéficiant de la protection d’une procédure de sauvegarde depuis le 19 février 2007, Temex a ainsi pu finaliser la cession ou l’arrêt de ses lignes de produits filtres à ondes acoustiques de surface et oscillateurs pour applications télécommunications, qui étaient devenues déficitaires. Jean-Yves Courtois, Président de Temex, et son conseil d’administration, ont pris la décision stratégique de refocaliser l’entreprise sur son seul métier militaire et spatial. Sur ce marché spécifique, la société bénéficie d’une position concurrentielle unique en Europe comme en Asie, alors que sur le marché télécommunication la concurrence asiatique devenait trop forte pour permettre à Temex d’y poursuivre son développement.

 

Le siège de l'entreprise reste à Sophia avec 45 personnes

 

A l’issue de cette réorganisation stratégique, le groupe Temex s’est recentré sur deux sites : Sophia Antipolis (45 personnes), siège de l’entreprise regroupant les fonctions centrales, le développement commercial et la préparation de l’avenir dont la recherche avancée, et Pont-Sainte-Marie près de Troyes en Champagne-Ardenne (130 personnes), en charge des projets et du développement, de l’industrialisation et de la fabrication des produits.

 

Ce recentrage, ainsi que les actions de redressement de la performance de l’activité militaire et spatiale entreprises depuis 18 mois, ont permis à Temex d’obtenir de bons résultats financiers au cours du premier semestre 2007. La société a enregistré notamment un bénéfice d’exploitation de 7% pour sa division militaire et spatiale, son plus haut niveau historique.

 

Une procédure de sauvegarde qui s'est révélée adaptée pour Jean-Yves Courtois

 

"Bien que la procédure de sauvegarde soit encore mal connue et hélas parfois confondue avec un redressement judiciaire, elle s’est révélée être un cadre parfaitement adapté aux difficultés que rencontrait notre division télécommunications", note Jean-Yves Courtois. "Nous avons pu en effet à la fois éviter de rentrer en zone de danger sur le plan financier, réorganiser l’entreprise, la redresser et reprendre l’initiative sur notre cœur de métier. Ces bénéfices n’auraient toutefois pas été si importants sans le soutien des clients et des fournisseurs qui nous ont maintenu leur confiance au cours de cette période, et que je remercie sincèrement".

 

A l'issue de cette réorganisation Jean-Yves Courtois devrait passer le relais à Guy Perrot, nouveau directeur général et administrateur de Temex. Ce dernier succédera à Jean-Yves Courtois à la présidence de la société dès sa sortie de sauvegarde, prévue avant la fin de l’année 2007.

 

Les ambitions du futur Pdg de Temex, Guy Perrot

 

Ancien directeur des opérations de Valeo, Guy Perrot fonde de grandes ambitions pour Temex, leader européen des composants temps-fréquence. "Le recentrage et le redressement de la rentabilité ne sont que la première étape d’un programme beaucoup plus ambitieux visant à nous affirmer comme le fournisseur n°1 d’oscillateurs piezo-électriques militaires et spatiaux du marché. J’ai fixé à l’entreprise l’objectif d’atteindre le tout meilleur état de l’art à l’horizon de l’été 2008" note Guy Perrot.

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"Nous engrangeons déjà les premiers résultats de la nouvelle organisation mise en place, avec la mise en place de 3 unités autonomes de production, la réorganisation de la qualité, de la logistique et de la direction de projets. Par ailleurs, nos nouveaux produits rencontrent un très fort succès sur le marché". Mais si Temex est en passe d'être sauvée, ce dont on se réjouit, on se rappellera que ce n'est pas sans dégât social, entre autres sur la technopole. En trois ans, de fin 2004 à fin 2007, l'entreprise sera passée de 250 personnes à 45 sur Sophia Antipolis. Le prix à payer sans doute pour un nouveau départ dans le champ de la mondialisation sur de nouvelles bases.

 

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