Sophia : Lucent Technologies en colère
La compagnie, qui envisageait la mise en place d'une boucle en fibre optique, n'a pas pu obtenir les autorisations. D'où la décision de suspendre son projet d'agrandissement (150 millions de francs, 3 à 400 emplois).
C'est le bras de fer entre l'entreprise américaine Lucent Technologies, implantée depuis deux ans à Sophia Antipolis, et la technopole. L'enjeu, est un réseau de télécommunications à haut débit (une boucle en fibre optique) que le premier équipementier mondial de télécommunications, ancienne division de AT & T, souhaite implanter sur Sophia Antipolis avec l'opérateur Cegetel. Une demande avait été déposée en ce sens en cours d'année, mais les deux sociétés n'ont pas pu obtenir les autorisations nécessaires, notamment celles pour creuser les tranchées permettant l'installation du réseau.Il a été ainsi répondu que plusieurs autres opérateurs avaient fait la même demande. Aussi la création de foureaux susceptibles d'être utilisés par plusieurs opérateurs avait été mise à l'étude, cela dans le but d'éviter de creuser des tranchées un peu partout et dans tous les sens. Une solution qui retardait d'une bonne année la mise en place du réseau haut débit. D'où la colère de Lucent qui a cru y voir la main de France Telecom, soucieux de conserver son monopole sur la boucle locale. Aussi la société américaine a décidé de suspendre les agrandissements qu'elle envisageait sur Sophia Antipolis : l'option sur un terrain de 10.000 m2 a été abandonnée et le projet d'investir 150 millions de francs pour accroître les activités (3 à 400 embauches étaient prévues) a été suspendu. Du même coup la stratégie européenne de la compagnie a été réorientée avec une ouverture à Rome et une accélération en Irlande…