![]() institutemsr_koskas+_500.jpg De gauche à droite, Roselyne Koskas, directrice du développement, Philippe Bazer, directeur des études et Catherine Vesperini, présidente.
C'est une nouvelle école pour un métier nouveau, celui du Risk Manager, sur un large périmètre euro-méditerranéen qui s'est ouverte avec une vingtaine d'étudiants en octobre dans les locaux de SKEMA Executive à Sophia Antipolis: l'IEMSR (Institut Euro-Méditerranéen en Science du Risque). Elle a été lancée par l'Association euro-méditerranéenne des formations sur les risques (AEFMR, basée à Cergy-Pontoise, en région parisienne) en partenariat avec 16 universités du bassin méditerranéen. Catherine Vesperini, la présidente, est venue cette semaine présenter cette formation en présence du directeur des études, Philippe Balzer et de la directrice du développement. Cette dernière est loin d'être une inconnue sur la technopole puisqu'il s'agit de Roselyne Koskas qui dirigea pendant plus de 20 ans la Fondation Sophia Antipolis, une fonction, pour ne pas dire un sacerdoce, qu'elle avait quittée à la fin de l'année dernière.
Un challenge autour d'un métier nouveau
L'institut a pour vocation de répondre aux besoins didentification, de prévention, et de gestion des risques en Euro Méditerranée en formant une nouvelle génération de risk managers. Elaboré, par et pour les pays de lEuro-méditerranée, le nouvel enseignement cherche à mettre en place une interaction pédagogique durable et effective entre les deux rives du bassin. Il propose de conférer aux étudiants une triple diplomation : celle de létablissement dorigine, celle de létablissement où a été dispensée la spécialité et celle de lInstitut Euro-Méditerranéen en Science du Risque. Deux filières sont possibles. L'une cible des étudiants de niveau bac+4 à bac+5 dans le cadre d'un programme Erasmus. L'autre est de type executive MBA pour des cadres professionnels et pourra soit être suivie à Sophia soit sur place chez les industriels partenaires.
Pour Catherine Vesperini, c'est un véritable challenge qui est lancé. Dans ce domaine du management du risque beaucoup de choses sont encore à faire. Il s'agit d'un nouveau métier dont il faut préciser les contours, le risque pris dans un sens général étant par essence transversal et couvrant des domaines très larges allant de la technique à l'environnement en passant par la santé, les transports, le juridique, le financier, les risques naturels, la RSE, etc. Il s'agit également de préciser la fonction (ne pas confondre le risk manager avec le gestionnaire de la qualité), d'assurer une reconnaissance de ce métier et de l'inscrire dans le périmètre euro-méditerranéen.
Mais, assure Catherine Vesperini, il y a un réel déficit dans les collectivités comme dans les grandes entreprises et les futurs diplômés ne devraient pas avoir de difficultés à trouver un emploi. Pour exemple, le déficit actuel, en France, de risk managers est estimé par lAMRAE à 2.500 postes non pourvus. L'Institut vise aussi à passer à une soixantaine d'étudiants l'an prochain et à 300 dans les trois ans, tous niveaux confondus.
Une Fondation abritée sous l'égide de la Fondation Sophia Antipolis
LInstitut a par ailleurs créé la Fondation IEMSR, fondation abritée sous légide de la Fondation Sophia Antipolis. Cette fondation a lambition de devenir un lieu unique de rencontres, déchanges et de débats entre les communautés académiques, industrielles et politiques des pays de lEuroMed afin de confronter leurs réflexions sur les nouveaux risques et les méthodes de gestion qui leur seraient applicables. La Fondation a également vocation à recueillir et gérer les fonds, notamment privés, destinés à la recherche mise en uvre par lInstitut.
Quant au lancement officiel de l'IEMSR, il se fera à l'occasion de la leçon inaugurale de la 1ère promotion prononcée par Philippe Kourilsky, Professeur au Collège de France, Membre de lAcadémie des Sciences le 6 décembre à 14h00 à Skema Business School (Amphithéâtre 137) à Sophia Antipolis. Une leçon sera suivie des interventions, sur le thème Risques et solidarité, de :
+d'infos |
L'éco de la Côte.