La Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis se met en place dans une belle harmonie des 14 communes membres. Désormais, la gestion du parc sophipolitain est dans les mains de la nouvelle intercommunalité...
L'entente cordiale ! Ceux qui suivent la mise en place concrète de la CASA depuis le 1er janvier 2002, sont frappés par la bonne volonté affichée par les élus de l'ensemble des 14 communes. Ainsi, dans les derniers mois de 2001, l'ensemble des conseils municipaux des communes concernées avait voté à l'unanimité en faveur de la communauté, majorité et opposition confondues. La Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis a ainsi été la première à se déployer dans les Alpes-Maritimes.
Jean Leonetti à la présidence
Les choses sont d'ailleurs allées très vite. Le 8 janvier dernier une première réunion "historique" du conseil communautaire a jeté les bases de la CASA. Jean Léonetti, député-maire d'Antibes a été élu président. L'élection se révélait certes sans surprise (les accords ayant été passés depuis la fin d'année 2001). Mais ce qui n'était pas forcément prévu, tenait là aussi dans un vote à l'unanimité : 50 voix sur 50 dans le vote à bulletin secret des délégués titulaires des 14 communes composant l'agglomération.
La quasi totalité des autres votes et notamment ceux pour l'élection des 14 vice-présidents se sont faits avec la même unanimité. La CASA a démarré dans une bonne volonté générale, hors tout clivage politique et toute rivalité communale. Pour privilégier le travail collégial, il n'a pas été établi de hiérarchie dans les vice-présidences. L'importance démographique de chaque commune membre a défini l'ordre des vice-présidents (la quatorzième vice-présidence est revenue au premier adjoint d'Antibes, Jean-Pierre Gonzalez, cette ville ayant déjà obtenu le poste de président).
Les vice-présidents et maires sont donc les suivants : Michel Ribero, Vallauris ; Richard Camou, Villeneuve-Loubet ; Marc Daunis, Valbonne ; François-Xavier Boucand, Biot ; Christian Berkesse, La Colle-sur-Loup ; Michel Rossi, Roquefort-les-Pins ; José Bertaina, Tourrettes-sur-Loup ; Gérald Lombardo, Le Rouret ; Jean-P. Maurin, Châteauneuf-de-Grasse ; René Buron, Saint-Paul ; Bernard Arcioni, Bar-sur-Loup ; Marcel Perissol, Opio ; Eric Mele, Gourdon et Jean-Pierre Gonzalez, premier adjoint à Antibes.
Un premier budget de l'ordre de 50 millions de francs
Lors de cette séance, la préparation du premier budget a également été abordée. La CASA bénéficiera pour 2002 d'une petite partie de la Taxe Professionnelle (l'écrétage de la partie liée à la croissance) qui pourrait être de l'ordre de 4 à 5 millions de francs. Le gros de ses ressources sera cependant la subvention de l'Etat : 250 francs par an et par habitant, ce qui donne environ 45 millions de francs. Soit un budget total autour de 50 millions de francs qui permettra d'établir la CASA et de lancer les premières études dans ses domaines de compétences (le développement économique, l'aménagement de l'espace communautaire, l'équilibre social de l'habitat et la politique de la ville).
La CASA est d'ailleurs bien décidée de continuer à aller vite. Les prochaines réunions, celles des lundis 21 et 28 janvier, permettront de préparer le premier budget, et de monter les différentes commissions qui se chargeront de ces grands domaines de compétence "obligatoires". Le développement économique, qui sera l'un des axes forts de la CASA en raison de la présence de la technopole, devrait être quant à lui placé sous la responsabilité de Marc Daunis, le maire de Valbonne.
Une profonde réorganisation des structures de gestion du parc
La mise en place de la CASA amènera d'ailleurs une profonde réorganisation dans la structure de gestion du parc scientifique. Depuis le 1er janvier 2002, le Symisa (le Syndicat mixte de Sophia Antipolis) n'a plus lieu d'exister et c'est désormais la CASA qui, de par la loi, est devenue le maître du jeu sur Sophia Antipolis. Autre changement à venir : celui des limites géographiques du parc. Mougins ayant choisi d'entrer dans la communauté d'agglomération de Cannes, toute la partie de cette commune historique de Sophia va donc êter détachée du périmètre sophipolitain. Autant de bouleversements qui font du 1er janvier 2002 une date historique pour la technopole. La date d'un nouveau départ…