Sophia : les Sharks d'Antibes jouent aussi entreprises et business
Un club de basket emblématique comme visage sportif de Sophia Antipolis ? C'est la vision qui avait poussé à construire la grande salle Azur Arena à l'entrée de la technopole. Une vision que les Sharks concrétisent à travers un Business-Club très actif, taillé pour le networking professionnel et conçu comme un facilitateur d'affaires à l'usage des chefs d'entreprise sophipolitains et azuréens.
Les Sharks d'Antibes reviennent au premier plan. Ils sont entrés fin février dans l'histoire en remportant la première Leaders Cup ProB, une compétition organisée par la LNB (Ligue Nationale de Basket). Ils se sont imposés face à Souffelweyersheim (56 à 54) dans une finale jouée à Disneyland Paris sous les projecteurs du groupe Canal+. Une victoire importante : outre la notoriété, elle lui assure une place pour les play-offs d'accession à la ProA à condition de ne pas terminer dans les deux derniers du Championnat Pro B. Une condition qui ne devrait pas être trop difficile à remplir, les Sharks étant à présent classés 5ème.
Cet exploit d'une équipe qui a su rebondir après son aller-retour en pro A de la saison précédente valait bien une réception à la villa Eilenroc. Une réception qui s'est faite en présence du député-maire Jean Leonetti, mais également de nombreux représentants de chefs d'entreprise de Sophia Antipolis, membres pour une part du Business Club des Sharks fort déjà de 110 membres (sur la photo ci-dessus, autour de Jean Leonetti, l'équipe de Basket pro et les chefs d'entreprise sophipolitain). L'occasion pour Jean Leonetti de réaffirmer son soutien aux Sharks et de rappeler la stratégie montée autour de la construction d'Azur Arena, la grande salle de 5.000 places, dans la zone des Trois moulins, aux portes mêmes de la technopole.
"La vision que nous avons, c'est de rentrer dans Sophia Antipolis par la grande salle de basket-ball," schématise Jean Leonetti. Il s'agit ainsi d'associer la réussite de Sophia qui, dans une conjoncture déprimée, a permis de créer 4.000 emplois dans les deux dernières années, à celle de l'équipe de basket. Une association entre sport et entreprises que s'emploie à conforter Frédéric Jouve, directeur des Sharks et vice-président du club.
"Le club a été créé dans les années 30. Antibes est aussi l'une des plus vieilles équipes françaises. Mais c'est également l'un des quatre grands clubs emblématiques français", souligne Frédéric Jouve. "En revenant au plus haut niveau, après avoir subi l'an dernier le revers de la descente de Pro A en Pro B, il a montré ses capacités à se régénérer. Désormais installé à l'entrée de la technopole, il véhicule aussi l'image des entreprises de Sophia". D'où un rapprochement avec les entreprises, et plus particulièrement celles de la technopole, qui a du sens.
C'est l'objectif du Business-Club. Les Sharks ont ainsi noué des liens avec l'UPE 06, le MSBH (Monaco Sophia Business Hub) et des associations professionnelles locales. Comme cela se fait à Nice ou dans d'autres métropoles avec le football, Frédéric Jouve veut faire de ce club un outil à la disposition des entreprises. Il est conçu pour être à la fois un "facilitateur de business" et un creuset dans lequel, à travers les soirées de match, les chefs d'entreprises peuvent se rencontrer, discuter, inviter leurs clients ou prospects et promouvoir leurs activités. A l'image de ce qui se fait aux Etats-Unis avec la NBA .
Tout est réuni aujourd'hui pour gagner ce pari : les Sharks remontent la pente, le Business-club commence à s'établir et, en homme de médias et de marketing, Frédéric Jouve compte bien maintenant faire monter un buzz croisé autour des entreprises de Sophia et des basketteurs d'Antibes.