Sophia : les salariés de Galderma entament une grève reconductible
Une nouvelle phase s'ouvre aujourd'hui dans le conflit social de Galderma, qui fait suite à la décision de Nestlé de fermer le site de Sophia Antipolis en septembre 2018. Alors que les négociations doivent se terminer le 19 mars, les salariés du plus grand centre de recherche européen en dermatologie ont entamé ce matin, jeudi 8 mars, une grève reconductible pour dénoncer "un plan social au rabais".
Alors que les négociations entre la direction de Galderma-Nestlé et les représentants des salariés doivent se terminer le 19 mars, le conflit social lié à une fermeture du site dès septembre 2018 (550 postes supprimés dans la technopole) entrent dans une nouvelle phase. "Les salariés de Nestlé-Galderma du site de Sophia Antipolis entament une grève reconductible dès le jeudi 8 mars, afin de dénoncer l'injustice du plan social qui leur est imposé par le groupe Nestlé depuis le 19 septembre dernier" annonce ainsi dans un communiqué la CFDT, seul syndicat représenté chez Galderma. "Les salariés souhaitent par cette mobilisation démontrer leur détermination à défendre leur dignité et leurs droits face à Nestlé".
Cette grève reconductible, annoncée hier mercredi par les représentants syndicaux, a été votée à une large majorité (plus de 265 voix pour, 15 contre) lors d'une assemblée générale qui réunissait près de 300 salariés. Dans les négociations qui se terminent prochainement, le syndicat dénonce "un plan social au rabais ne permettant pas de sécuriser le retour à l'emploi de l'ensemble des salariés et ne protégeant pas les populations sensibles." Et d'ajouter "qu'après un simulacre de négociation, les salariés se retrouvent aujourd'hui dans une impasse face à un bassin d'emploi local appauvri par de nombreux plans sociaux".
Secrétaire du comité d'entreprise et déléguée syndicale CFDT, Nathalie Strauss, qui a pris la tête du combat social depuis le début, précise la situation dans le quotidien suisse Romandie.com. "On nous propose les mesures d'accompagnement d'un laboratoire alimentaire alors que nous sommes un laboratoire pharmaceutique", a-t-elle déploré alors que le plan social doit être présenté devant le comité d'entreprise le 14 mars. Elle insiste sur la sécurisation de l'avenir des salariés qui accepteront le "départ volontaire" et ceux qui seront licenciés, sécurisation qui n'est pour l'instant pas assurée selon elle.
Jointe par l'AFP, la direction de Galderma a fait de son côté état d'"avancées significatives sur le terrain du maintien de l'activité sur le site via la recherche de repreneurs" et confirmé la possibilité de "maintenir au moins 200 postes sur le site". "Notre objectif reste de signer d'ici le 14 mars un accord avec l'organisation syndicale" a assuré le porte-parole de Galderma. En attendant les salariés veulent ne pas se faire oublier. "On va brûler des palettes, faire du bruit, bloquer la circulation. La direction nous pousse à devenir pas des voyous mais presque, c'est dommage mais les salariés aujourd'hui sont écoeurés", déclare Nathalie Strauss citée par Romandie.com.
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