C'est une fermeture très discrète de son site de Sophia qu'a réalisée la société Skyworks Semiconductor. Sans tambour ni trompette, cette société américaine américaine, spécialisée dans les composants pour la téléphonie sans fil, a fermé en février le centre de Recherche et Développement qui avait été ouvert dans la technopole il y a une dizaine d'années. Il comptait encore une vingtaine d'ingénieurs et représentait sa plus importante implantation en France (la société dispose également d'un bureau à Paris avec une personne et à Toulouse avec deux salariés).
Ce n'est pas la première restructuration que menait Skyworks semiconductor. Le centre de Sophia était issu d'une division des activités de Conexant, division intervenue en juin 2002. Durant l'été 2004, suite à de lourdes pertes, une restructuration des établissements français avait cependant préservé Sophia Antipolis. Le site du Mans avait lui été supprimé et le repli s'était fait sur la technopole, où quatre ingénieurs du Mans étaient venus renforcer un effectif de près de 40 personnes alors.
Sophia, spécialisé sur le protocole GSM, était resté alors comme le dernier site européen de la société qui avait fermé Cambridge quelques mois avant le Mans. Désormais, Skyworks s'est retiré également de Sophia. Ce retrait avait été pressenti par les salariés depuis près d'une année, la société voulant se désengager de l'activité composant GPRS. Une dizaine d'ingénieurs avaient ainsi progressivement quitté le centre venant renforcer des sociétés sophipolitaines de microélectronique en pleine expansion comme Icera. Président France de Skyworks Semiconducteur, Marc Ugolini règle aujourd'hui les dernières procédures de fermeture avant de quitter lui-même la société.
Après Temex, qui a lancé un plan de sauvegarde d'entreprises avec une centaine d'emplois menacés, la technopole va-t-elle devoir une nouvelle vague de difficultés ? La question est posée alors qu'un autre site, celui de Conexant, semble également menacé de disparition.
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L'éco de la Côte.