Sophia : la 'workplace of the future' est avancée
La plate-forme de démonstration de programmes de R-D européens ouverte dans les locaux de la SAEM servira de vitrines pour les entreprises innovantes de la technopole.
C'est une vitrine pour les programmes de recherche et développement européens menés dans la technopole, que la SAEM et le Symisa ont ouvert place Bermond dans les locaux de la société d'aménagement. Lors de la présentation officielle de ce qui s'appelle la 'workplace of the future' plusieurs projets de recherches menés avec la communauté européenne ont été montrés à titre d'exemple.Visualiser les expérimentationsCette plate-forme de travail du futur, se présente visuellement comme une batterie d'ordinateurs avec leurs écrans. C'est sur ces ordinateurs, reliés au réseau par l'ADSL, que les entreprises sophipolitaines pourront présenter leurs expérimentations à un public de professionnels français ou étranger. A cette occasion, d'ailleurs, Alain Vellard, directeur régional de France Telecom, a lancé l'offre Netissimo 2 d'Internet rapide (un débit de 1 Megabits en réception) sur Sophia Antipolis. Une offre qui est basée sur les technologies ADSL dont la technopole a pu bénéficier finalement en priorité, en même temps que Nice et une partie de Cannes.Le concept de cette 'workplace' n'est pas forcément facile à appréhender. Philippe Dubois, responsable de la valorisation de la recherche à l'Institut Eurecom, a expliqué que ce concept réunissait trois éléments. Un : des serveurs où pouvaient être stockées les données. Deux : des réseaux qui transportaient l'information. Trois : des applications ou dans le cas présent des expérimentations qu'il était possible de visualiser sur place. L'intérêt de cette plate-forme est sa puissance ainsi que le fait qu'elle puisse intégrer toutes les expérimentations faisant appel à l'image et à la video.Un serveur vidéo innovantL'un des éléments techniques essentiel tient aussi dans le serveur vidéo Galaxy qui a été mis au point par l'Institut Eurecom, institut spécialisé dans la formation d'ingénieurs réseaux. Galaxy permet notamment la distribution de vidéo à la demande. Le principe, tel que l'a exposé Jamel Gafsi, chercheur à Eurecom, est relativement simple : plutôt que stocker une vidéo sur le seul disque dur d'un PC, la vidéo est découpée en paquets répartis entre plusieurs PC. Le logiciel mis au point par les chercheurs permet ensuite, lors d'une diffusion, de faire en sorte que, pour le spectateur, le film soit visible d'une façon parfaitement fluide.Avec de simple PC achetés dans la grande distribution et montés en chaîne, il est possible de fournir par exemple des films video à la demande, ou de lancer des sessions de tutorats interactifs. Deux machines, lors d'un essai effectué à Rennes avec France Telecom, ont permis de fournir en même temps 197 clients !Expérimentations en ligneD'autres expérimentations pourront être également retrouvées sur la 'Workplace of the future'. Ainsi pour le tatouage d'images mis au point par un enseignant chercheur d'Eurecom, Jean-Luc Dugelay (le procédé qui résiste notamment au 'cracking', c'est à dire aux tentatives d'effacement informatiques, permet de marquer d'une façon invisible les images transmises sur le Web). Ainsi pour le site de vente aux enchères combinant l'Internet sur PC et sur mobile, site conçu par le MBDS de Serge Miranda.Ainsi encore pour les programmes Gnostikos intégrant les outils de paiement électronique d'Atos avec les outils de téléformations d'IBM DSL, etc. Sans oublier tous les programmes européens en cours et à venir (sur le site de /www.sophia.antipolis.net/actualite"> www.sophia.antipolis.net, le détail des programmes européens qu'a présentés Michel Frenkiel). Sophia, sur toutes ces technologies de demain, est véritablement royal…