Sophia : la technopole dans une période d’expérimentation massive du télétravail
La technopole aux avant-postes du télétravail. Actuellement 35.000 jours de télétravail par semaine y sont enregistrés selon Etienne Delhaye, directeur du Sophia Club Business interrogé par BFMTV. C’est moins que dans les périodes de confinement 2020 (jusqu’à 45.000 jours par semaine), mais sept fois plus qu’en 2019.
La France est repartie en télétravail. Pour faire face à la nouvelle vague Covid, ce retour au télétravail, avec une règle prévoyant trois jours hors entreprise minimum par semaine, devrait se prolonger jusqu’à la fin du mois. Comment Sophia Antipolis, la capitale du numérique azuréen, aborde cette nouvelle phase ? Dans la technopole, qui dessine le futur, le télétravail va-t-il tenir une part de plus en plus prépondérante dans les entreprises ? Quelques éléments de réponses à ces questions ont été données par Etienne Deshaye, directeur du Sophia Club Entreprises dans une récente interview à BFMTV réalisée par Céline Montel. (Capture d'écran : Etienne Delhaye)
Avec 175 entreprises de différentes tailles représentant 25.000 salariés de la technopole, le SCE constitue un excellent observatoire. "Actuellement, sur janvier, on enregistre environ 35.000 jours de télétravail par semaine. Cela représente 2,5 à 3 jours de télétravail par semaine ou 90% des salariés qui suivent la règle actuelle. C’est moins que pendant les périodes de confinement de 2020, où l’on était monté jusqu’à 45.000 jours de télétravail par semaine. Mais sept fois plus qu’en 2019, avant la pandémie", note Etienne Deshaye.
La pandémie se sera ainsi révélée comme une période d’expérimentation massive du télétravail et un réel accélérateur. Est-ce un exemple pour l’ensemble des secteurs d’activité ? "On constate une grande diversité du télétravail selon les secteurs d’activité. Le numérique, les emplois de bureau, de recherche, qui ne nécessitent pas de présence physique, s’y prêtent bien. C’est moins évident pour le BTP par exemple. D’autres éléments entrent en jeu comme la famille, le logement", poursuit Etienne Deshaye.
"Sophia Club Entreprises avait commencé à initier, avant même la pandémie, un Observatoire du Télétravail pour répondre à nos interrogations sur l’organisation du travail. Avec l’accélération de la crise sanitaire, nous avons pu disposer de beaucoup de retour. Concernant la productivité, le bilan est positif. Pour les métiers de bureau, pour les cadres, les scientifiques, il n’y a pas de déficit de productivité. Mais nous restons quand même en mode d’expérimentation et les effets à moyens et longs termes restent à découvrir, même si le télétravail est appelé à s’installer durablement."