Sophia : Francesca Casagli primée pour ses bioprocédés de purification de l'eau

Développer des bioprocédés capables de purifier des eaux contaminées : c'est la qualité des recherches engagées sur ce thème qui vaut à Francesca Casagli, postdoctorante au sein de l’équipe- projet Biocore à Inria Sophia (laboratoire commun avec INRAE et le Laboratoire d'Océanographie de Villefranche) d'être l'une des 35 lauréates des prix L’Oréal – UNESCO 2022. Ces prix Jeunes Talents "Pour les femmes et la science" visent à promouvoir la place des femmes dans la science. Ils récompensent chaque année de jeunes chercheuses d’exception. Ces doctorantes et post-doctorantes bénéficient respectivement de dotations de 15 000 € ou 20 000 €. (Photo DR : Francesca Casagli sur le fil Linkedin d'Inria).

Contribuer à la préservation des ressources en eau

Ingénieure et modélisatrice en environnement, Francesca Casagli a cherché "à modéliser des écosystèmes artificiels, composés de consortiums mixtes de microalgues et de bactéries, pour épurer des eaux contaminées et récupérer l'énergie chimique qu'elles contiennent". Elle a ainsi "créé un modèle mathématique hybride, suffisamment précis pour concevoir de nouveaux bioprocédés, capables non seulement de purifier l'eau contaminée par les déchets anthropiques mais aussi de minimiser la production de gaz toxiques et à effet de serre, tels que le dioxyde de carbone, l'ammoniac et l'oxyde nitreux" est-il expliqué sur le site web d'Inria.

Les enjeux ? "Trouver des solutions qui puissent être appliquées à l'échelle industrielle pour réduire certaines des causes du dérèglement climatique actuel". Les travaux de Francesca Casagli devraient ainsi contribuer à la préservation des ressources en eau, une ressource essentielle à la vie qu'il est primordial de pouvoir la recycler efficacement. Plus de 50 m3 par an d'eaux usées sont produits en moyenne par Européen, explique Inria, et la gestion de leur assainissement et de leur réintroduction dans l'environnement, en minimisant les impacts négatifs sur les écosystèmes naturels et sur la santé humaine, est un défi majeur. Une grande partie de nos déchets se retrouvent dans l'atmosphère sous forme de gaz nocifs et de gaz à effet de serre.

Participer plus activement à la médiation scientifique

En citoyenne engagée, Francesca Casagli entend poursuivre son projet de recherche en y impliquant des étudiants de Master, de Doctorat et postdoctorat de différentes nationalités, afin de favoriser les échanges scientifiques entre les différents pays. Elle souhaite également participer plus activement à la médiation scientifique, afin de sensibiliser toutes les générations aux questions environnementales et au changement climatique.

Une façon, comme elle le souligne d'"apporter ma contribution à la préservation de la planète pour les générations futures".