Sophia Euro Lab : une 'première' européenne
Lancé à la Fondation Sophia Antipolis, cet incubateur assorti d'un fonds d'amorçage est la première structure de ce type à réunir des banques de trois pays : France, Allemagne et Luxembourg.
Enfin pourrait-on dire ! La Côte d'Azur et ses start-up attendaient depuis longtemps leur fonds d'amorçage. Le Conseil général avait bien cherché à créer une société d'investissement pour aider les jeunes entreprises à se développer. Mais le projet qui traîne depuis plus de trois ans n'a pas encore abouti. Le privé, heureusement à pris le relais. Un incubateur, assorti d'un fonds d'amorçage de 10 millions d'euros minimum, a ainsi été lancé jeudi 11 décembre 2001 à la Fondation Sophia Antipolis (voir l'article 'Incubateur : Sophia Euro Lab lancé jeudi').Trois partenaires de poidsParrainé par la Fondation, le Sophia Euro Lab constitue même une première. 'C'est la première fois en Europe,soulignait le sénateur Pierre Laffite, qu'est mis en place un fonds d'amorçage tri-national'. Le fonds rassemble en effet des partenaires de trois pays européens, partenaires qui plus est on ne peut plus sérieux. Sont ainsi réunis la puissante CDC PME (Caisse des Dépôts et Consignations) qui était représentée lors du lancement officiel par son président Albert Ollivier, la Bayerische Landesbank qui s'appuie sur toute la région de Munich, et un fonds d'investissement luxembourgeois renommé, le Johnson Paradign Ventures.Pour Albert Ollivier, Sophia Euro Lab est aussi l'un des plus beaux projets que la CDC PME ait mené au niveau régional. Des fonds du même type ont déjà été créés sur Toulouse, sur l'Ile de France. D'autres sont à l'étude sur Rhône Alpes. Mais aucun ne réunit des partenaires européens et des établissements de même envergure.Les fonds en cours de signatureLes décisions d'accompagnement d'entreprises se feront à travers un comité. Y participeront un responsable du fonds et un représentant de chaque investisseur. ' De plus,explique Albert Ollivier, la CDC n'est pas limitée à l'amorçage. Elle peut également investir au deuxième tour.' Les délais de mise en route ? ' Nous sommes en train de signer les fonds. Il est aussi possible de commencer à investir dès qu'un dossier aura été reçu et approuvé.' Un directeur, Pierre Taillardata déjà été nommé.Autre intérêt de Sophia Euro Lab qui se consacrera particulièrement au secteur azuréen : une relation renforcée avec Munich, un des centres d'excellence européens dans les NTIC. C'est ce que soulignait le Dr Rudolf Hanisch, membre du directoire de la Bayerische Landesbank, qui participait à la présentation en compagnie de Candace Johnson, présidente de Johnson Paradigm Ventures, et d'une centaine de grands acteurs sophipolitains.