Sophia et le Suisse Y-Parc, main dans la main
Un protocole d'échanges a été signé entre la technopole et le parc scientifique d'Yverdon-les-Bains. Les Côtes d'Azur française et suisse réunies par les hautes technologies…
La technopole de Sophia Antipolis et l'Y-Parc (le parc scientifique d'Yverdon-les-Bains, dans le canton de Vaud) ont signé un protocole d'échange. Les signatures du protocole sont intervenues dans les locaux de la SAEM Sophia Antipolis Côte d'Azur à l'occasion de la visite en début de semaine d'une délégation du canton de Vaud. Une délégation d'une trentaine de personnes, emmenée par Jacqueline Maurer, ministre de l'économie du Canton de Vaud et conseillère d'Etat.Thermatech, initiateur du rapprochementCe rapprochement entre une technopole française déjà solidement établie, dont le rayonnement à largement franchi les frontières et un parc scientifique suisse plus petit (50 hectares et une centaine d'entreprises), beaucoup plus jeune (8 ans contre 30 ans pour Sophia Antipolis), n'était pas évident. C'est un des chefs d'entreprises sophipolitains, Jean-Jack Boumendil, le Pdg de Thermatech (fabrication de fours spécialisés pour les puces électroniques), qui en aura été l'initiateur.Pour démarrer ses activités d'export, Jean-Jack Boumendil avait en effet choisi en fin d'année dernière d'installer sur l'Y-Parc sa fililale VITechnologie. Pourquoi ce choix ? 'Parce que,explique-t-il, il se trouve en plein centre de l'Europe, sur un terrain neutre, avec des moyens informatiques importants. A partir de là, nous pilotons les activités européennes ainsi que les cellules installées à Singapour pour le marché asiatique et Boston pour l'Amérique du Nord.' 'Il s'agissait pour nous d'une étape importante. Thermatech, réalisait 10% de son C.A. à l'exportation en 1998. Cette année nous serons déjà à 25% sur un C.A. prévisionnel de 170 millions de francs. Avec une perspective, pour 2003, d'arriver à 50% de notre chiffre à l'export. C'est à partir de notre implantation à Yverdon que j'ai rencontré le directeur d'Y-Parc et qu'est née l'idée d'un rapprochement avec Sophia Antipolis.'La présence sur Sophia d'Eurecom, institut créé en partenariat avec le polytechnique de Lausanne avait ensuite cimenté le projet.Le protocole d'échangesQu'apportera ce protocole d'échange signé côté suisse par Pierre Duvoisin, président d'Y-Parc et Olivier Kernen, député au Grand Conseil de l'Etat de Vaud et, côté français, par Roger Duhalde, président de la SAEM Sophia Antipolis Côte d'Azur ? Est envisagé, ainsi, un développement des actions suivantes :- Encourager le développement de relations scientifiques, technologiques et commerciales entre les laboratoires et entreprises ayant des activités d'intérêt communs.- Favoriser l'échange d'expériences institutionnelles entre les deux parcs scientifiques (les Suisses sont notamment intéressés par la mise en place de l'intercommunalité dans les communes couvrant Sophia Antipolis).- Faciliter l'échange d'informations commerciales, de demandes de partnerships et aider les sociétés à effectuer des missions dans les deux parcs.- Faciliter l'échange d'étudiants notamment du troisième cycle et de stagiaires entres les institutions et sociétés de chacun des parcs.Sont également prévus l'échange de programmes de développement, une ouverture dans chacun des parcs pour les entreprises et institutions de l'autre partie. Au chapitre des souhaits, il fut aussi espéré que ces échanges soient plus rapprochés que ceux déjà noués par la technopole avec une dizaine d'autres parcs technologiques un peu partout dans le monde. Ce à quoi il fut répondu que la proximité d'Y-Parc rendrait tout naturellement ce partenariat plus facile à faire vivre que les autres. Et puis, n'appelle-t-on pas les bords du Léman, la Côte d'Azur suisse…