Sophia : des remblais pour empêcher le stationnement des nomades
En attendant la réalisation d'un programme d'aménagement paysager sur l'avenue de Roumanille, le Symisa (Syndicat mixte Sophia Antipolis) a fait déposer des remblais sur les bas côtés de la voie pour rendre impossible le stationnement des caravanes.
Des monticules de terre sur les trottoirs pour empêcher les nomades de s'installer : c'est la mesure d'urgence qui a été prise et mise en œuvre avenue de Roumanille, à Sophia Antipolis, quartier Saint Philippe. Un endroit particulièrement "sensible" : l'IUP de management du sport avait dû en effet être fermé une semaine autour de la mi février en raison de problèmes de sécurité posés par la présence devant l'établissement d'une quarantaine de caravanes de gens du voyage.Suite à cette poussée de fièvre, une réunion avait été organisée en sous-préfecture de Grasse pour arrêter les mesures nécessaires à la prévention du stationnement sauvage des gens du voyage sur la technopole, l'avenue de Roumanille n'étant pas le seul lieu où le problème se posait. Ainsi sur l'avenue des Lucioles, où les bas côtés étaient envahis périodiquement par les caravanes, des remblais de terre avaient été dressés dès que les caravanes étaient parties. Sur l'avenue de Roumanille, après le village d'entreprise de Green Side, derrière le golf de 9 trous le problème s'était posé d'autant plus sévèrement que les gens du voyage avaient procédé à des branchements sur les réseaux d'eau et d'électricité des bâtiments et qu'ils utilisaient à l'intimidation les sanitaires de l'IUP.L'avenue de Roumanille étant privée, le propriétaire, le Symisa (Syndicat Mixte Sophia Antipolis), aménageur de la technopole, avait d'abord introduit plusieurs actions en référé. Il avait obtenu l'expulsion sous huitaine, le TGI n'ayant pas retenu les arguments des gens du voyage qui, arguant du fait de les communes ne mettaient à leur disposition aucun terrain comme la loi les y oblige, demandaient un délai jusqu'à fin mars. Ainsi, sitôt les caravanes parties, des camions ont commencé à déposer des monceaux de terre sur les bas côtés de l'avenue de Roumanille empêchant ainsi toute nouvelle occupation illégale.Ce n'est là toutefois qu'une mesure d'urgence en attendant la réalisation d'un programme d'aménagement paysager de cette avenue. Ainsi le bureau du Symisa, présidé par Jean-Pierre Mascarelli, a décidé un programme de travaux d'environ 800.000 euros dont la maîtrise d'ouvrage reviendrait à la SAEM (Société anonyme d'économie mixte). Les travaux qui devraient débuter vers le 15 mars, visent à aménager des trottoirs tout en empêchant le stationnement intempestif. D'autre part, le lancement d'un chantier de logements, avenue Saint-Philippe aura également pour conséquence de rendre le secteur inaccessible. Ce qui éviterait le lancinant problème du stationnement des nomades.De même, avenue des Lucioles, sur la ligne droite située au droit de la société GSF, une piste cyclable sera réalisée et sera matérialisée par une "goulotte" en béton, empêchant le stationnement. D'autre part, le Conseil général procèdera à la mise en place de "portiques" pour prévenir l'utilisation du parking du collège de l'Eganaude de Biot. Restera encore aux communes de Biot et Valbonne à aménager un terrain d'accueil comme la loi le prescrit.