Sophia : CUTISS Innovation inaugure son site de R&D en dermatologie
Filiale de la société suisse CUTISS AG, CUTISS innovation a inauguré début octobre au Bioparc de Sophia Antipolis son site de R&D où elle développe des produits nouveaux pour la restauration de la pigmentation de la peau, l’automatisation de la médecine régénérative et mène des recherches sur le comportement dans l’espace de la peau reconstruite avec SpacePharma, un autre acteur sophipolitain.
CUTISS Innovation nous vient de Zurich. Créée en 2017, CUTISS AG, la maison-mère, est une spin off de l’université de Zurich qui a développé un processus de fabrication de peau personnalisée à partir de ses travaux de bio-ingénierie. Une façon d’éviter aux grands brûlés les inconvénients de l’auto-greffe. Après avoir pu lever 67 millions de francs suisse, elle tenait cependant à étendre ses activités de R&D. Elle souhaitait se concentrer plus particulièrement sur le développement de produits innovants pour la restauration de la pigmentation de la peau et l'automatisation de la médecine régénérative personnalisée. C'est l’objectif de son implantation dans la technopole, qui s’est faite avec l’aide de Team Côte d’Azur et aujourd’hui de la Fondation Sophia Antipolis. (Photo WTM : l'équipe de CUTISS Innovation dans ses locaux avec, à gauche, Vincent Ronfard).
Dans le Bioparc, installé sur le site de l'ex-Galderma
Un premier pied a ainsi été posé au Business Pôle début 2022. Puis des locaux adaptés, bureau et labo ont été trouvés il y a un an au BioParc, dans les bâtiments occupés autrefois par Galderma. Ce sont ces locaux qui ont été inaugurés le 5 octobre dernier en présence de Jean Leonetti, président de la CASA (Communauté d’Agglomération de Sophia Antipolis et de Jean-Pierre Dermit, maire de Biot.
“CUTISS Suisse s'est rendu compte que nous avions besoin d'activités de recherche toujours sur la peau et sur la médecine personnalisée, mais séparées de la maison-mère", explique Vincent Ronfard, Président de CUTISS Innovation et Chief Innovation Officer de CUTISS AG. “Notre mission, c’est de développer de la peau personnalisée pour traiter les grands brûlés et assurer la chirurgie reconstructrice. Il fallait aussi couvrir d’autres sujets dans notre thématique."
“Pour ces travaux, des opportunités nous sont apparues en France et notamment à Sophia Antipolis où, travaillant pour l’Oréal, j’avais eu l’occasion de venir chez Galderma. La technopole était d’autant plus pertinente que nous voulions travailler en étroite collaboration avec le professeur Thierry Passeron, chef du service de dermatologie du CHU de Nice et chef d'équipe INSERM au Centre méditerranéen de médecine moléculaire. C’est un expert mondial dans le domaine de la pigmentation qui nous apporte son expertise médicale et scientifique afin de développer des solutions pour le traitement des problèmes de pigmentation.”
A Sophia, tout près d'IBSA Pharma et de SpacePharma
“Nous avons également la chance de collaborer avec IBSA Pharma, qui se trouve à Sophia Antipolis et avec laquelle nous avons conclu un contrat de licence pour VitiCell®, un dispositif médical marqué CE pour le traitement des pathologies de la pigmentation de la peau. Autant dire que, dans la technopole, nous ne pouvions mieux tomber.”
“Aujourd’hui, après une année, nous sommes une équipe de six personnes et nous avons des projets qui vont demander des effectifs plus importants. Nous travaillons sur trois axes de recherche. Le premier concerne la pigmentation. Le second tient dans le développement d’un dispositif médical pour le traitement des plaies chroniques. Le troisième concerne le vieillissement et s'appuie sur des recherches avancées dans l'espace. Nous avons ainsi envoyé des cellules de peau dans l'espace pour explorer les mécanismes de cicatrisation et de vieillissement de la peau en microgravité avec d'éventuelles applications pratiques sur Terre. Cette recherche est en cours avec un autre acteur sophipolitain, SpacePharma.”
Photo WTM : CUTISS a trouvé des locaux adaptés avec bureaux et labos dans ce bâtiment du Bioparc, bâtiment qu'occupait anciennement Galderma.