Marc Daunis, comment envisagez-vous cette année 2012 qui commence ?
Une période particulière s’annonce où on sent la crise qui pèse sur notre pays et, en même temps, un espoir où on se dit pour certains que le changement, c’est maintenant. Nous avons besoin d’avoir une issue positive à la crise. Le monde de la Finance a montré ses limites et il faut que l’on construise un avenir meilleur, notamment en termes d’emploi et de qualité de vie.
Vous êtes un proche de François Hollande, comment avez-vous vécu son entrée en campagne ?
Cela a été conforme à ce que j’attendais. On a ressenti quelqu’un qui est habité par cette fonction présidentielle. On a vu qu’il en avait la stature et qu’il porte un projet inspiré les besoins de notre peuple. Lorsqu’il a dit, et cela je le sais en tant qu’ami, qu’il aimait les gens, plus que l’argent, c’est une phrase symbolique de ce qu’il donnera comme Président de notre pays.
Dimanche soir, Nicolas Sarkozy lui a un peu répondu. Qu’en pensez-vous ?
C’est toute l’ambiguïté de la situation où on essaye ne nous faire croire qu’il y a un Président qui ne serait pas candidat, alors qu’il est dans l’arène politique depuis déjà quelque temps. J’aimerais qu’elle ne dure pas trop longtemps car notre pays a besoin d’avoir un débat démocratique et que l’on ne peut pas être dans une esquive permanente. Il faut un véritable débat sur l’avenir que nous souhaitons tracer pour notre pays et sur qui est en capacité de le porter au mieux.
Le Sénat est passé à gauche à la fin de l’année dernière. Votre mission a-t-elle changée ?
Oui, dans le sens où vous avez une responsabilité supplémentaire quand vous avez la majorité, d’autant plus qu’en tant que Secrétaire du Sénat, je participe directement à son exécutif. Pour autant, nous avons veillé à ne jamais faire d’obstruction, ce qui, au moment où le pays connaît une crise profonde, serait indigne d’un parlementaire. Maintenant, si François Hollande est élu et que la Gauche remporte les Législatives en juin, ce sera la première fois que nous pourrons surmonter l’obstacle institutionnel qu’a constitué un Sénat qui était toujours de Droite. Sans que le Sénat ne se transforme en godillot de la majorité, cela permettra d’accélérer certaines réformes.