Ouvrir le menu
Logo WebtimeMedias
Ouvrir le menu
Flash
Flash :

Sophia : Allergan va transférer en Grande-Bretagne son centre de recherche européen

Nouveau coup dur pour la technopole : le laboratoire américain projette de fermer d'ici fin 2005 son centre de recherche et de développement européen ouvert fin 2001 (126 salariés). Ne resteront sur place que les activités de vente France et de diffusion (69 salariés).

Nouveau coup dur pour la technopole : le laboratoire américain projette de fermer d'ici fin 2005 son centre de recherche et de développement européen ouvert fin 2001 (126 salariés). Ne resteront sur place que les activités de vente France et de diffusion (69 salariés).


Nouveau coup de tonnerre dans la technopole déjà secouée par l'ouverture de plans sociaux chez Temex et chez Thales Underwater Systems : la décision du "board" américain d'Allergan de programmer la fermeture de son centre de Recherche et Développement de Sophia Antipolis (126 salariés). L'annonce en a été faite mardi au comité d'entreprise d'Allergan France dont le siège est à Sophia Antipolis, dans la zone du Font de l'Orme à Mougins. La procédure devrait être engagée officiellement le 1er février avec un objectif de finalisation d'ici la fin de l'année 2005.

Concentration de la R&D européenne sur High Wycombe près de Londres

Pour Allergan, la suppression du centre de R&D sophipolitain, a été décidée en raison d'une réorganisation au niveau européen de la R&D du groupe et de certaines fonctions commerciales et marketing. Le projet vise à regrouper toutes les forces européennes de R&D ainsi que des fonctions marketing, de gestion et de promotion. Pour la R&D, l'arbitrage s'est fait en faveur de High Wycombe, dans la grande banlieue de Londres, zone où Allergan dispose déjà d'un site de recherche et où se trouvent de nombreux laboratoires. D'autres transferts sont prévus sur Irvine, le siège mondial d'Allergan en Californie et sur Dublin, autre site européen d'Allergan qui est également présent en Espagne, Portugal, Suisse, Allemagne, Autriche, Hollande et Italie.

La décision de supprimer le centre de recherche de Sophia a cependant d'autant plus surpris que ce centre était de création récente. Il avait été ouvert à la fin de 2001 par la filiale française de cette société américaine spécialisée dans l'ophtalmologie, mais qui produit entre autres le Botox. Ce centre de recherche, aménagé sur 4.000 m2 était monté en puissance pour atteindre l'effectif de 126 personnes aujourd'hui. Présenté comme le plus important d'Europe dans le domaine de l'ophtalmologie, il avait été inauguré en février 2002 en présence du ministre de la santé de l'époque, Bernard Kouchner. L'investissement ainsi réalisé avait été de 7 millions d'euros.

126 salariés concernés

Allergan insiste aujourd'hui toutefois sur le fait qu'il reste en France et à Sophia. Deux entités coexistent sur la technopole où Allergan France, dirigé par Mir Nezam (par ailleurs président de Sophia Biotech) a installé son siège social en 1992 : celle qui concerne le marché français avec les forces de vente et de distribution (69 salariés); le centre de recherche à vocation européenne avec ses 126 salariés soit un total de 195 salariés. Dans la restructuration, le transfert d'activité ne touche pas le marché français. Mais, avec le centre de recherche européen, c'est cependant la partie la plus importante et valorisante qui se trouve concernée.

Allergan évite également de parler de licenciements mais préfère le mot de transfert d'activité. Pour les salariés, trois solutions sont présentées : suivre le transfert de leur poste (une cinquantaine de postes seront notamment proposés en Grande-Bretagne); prendre un des nouveaux postes créés par la réorganisation actuelle à Irvine, Dublin ou High Wycombe ou jouer de la mobilité au sein du groupe; choisir un départ négocié. Autant de solutions qui, on peut le comprendre, ne soulèveront pas l'enthousiasme.

Allergan affirme aussi que la France et la technopole ne sont absolument pas visées par cette réorganisation. Que celle-ci ressort uniquement d'une logique de concentration de la recherche pour une meilleure efficacité. On ne peut cependant à Sophia que constater une chose : l'arbitrage ne s'est pas fait en faveur de la technopole. Un nouveau coup dur.

Jean-Pierre  Largillet

Dernières actualités