Sophia : 10% de postes supprimés chez Orange Labs
A Sophia Antipolis, c'est une nouvelle qui a mis quelque peu en ébullition le laboratoire de Recherche et Développement d'Orange : l'opérateur historique a annoncé en fin de semaine dernière la suppression de 10% de ses effectifs en recherche et développement pour 2008, soit sur le territoire national de 325 emplois en R&D. Sur la technopole, une dizaine d'ingénieurs se trouvent ainsi concernés. Il s'agit là, a-t-il été précisé, des déclinaisons du plan de restructuration Next, qui prévoit 22 000 suppressions de postes entre 2006 et 2008.
Ainsi, sans attendre la tenue du CE extraordinaire, les salariés de Sophia-La Turbie de France Telecom R&D, comme ceux du site de Rennes ont adopté une motion qu'ils ont adressée à Didier Lombard, PDG de France Telecom. Ils réclament ainsi l'arrêt des suppressions de postes. Ils notent à l'appui que "la politique gouvernementale s'oriente vers un soutien plus fort de la recherche par les entreprises, que France Télécom a un rôle à jouer dans ce contexte, et ne doit pas se désengager de recherches à long terme dans le secteur des télécommunications". Ils ajoutent que "France Télécom n'a pas été épinglé pour un surinvestissement global en R&D, et que la montée en croissance vers les services devrait conduire à accorder des investissements R&D qui se rapprochent des industries IT (rapport de 1/10 par rapport à IBM)."
Pour Laurent Londeix, directeur du laboratoire de recherche, il ne s'agit cependant pas de supprimer des emplois, les salariés dont les postes seront supprimés étant reclassés dans d'autres activités du groupe. "Cette réorganisation s'explique par l'orientation vers de nouvelles activités comme celles des contenus. Une partie du budget de l'innovation se trouve ainsi transféré vers les contenus".
L'Orange Labs de Sophia compte une centaine d'ingénieurs et travaille plus particulièrement dans le secteur "machine to machine" (live box professionnelle entre autres). Une partie des salariés concernée par la suppression de postes va pouvoir passer sur Orange Portail installé également dans la technopole (l'ex Echo) qui lui est passé en quelques années d'une cinquantaine de personnes à une centaine. Trois ou quatre postes seront aussi ouvert sur Equant, l'équipe historique de R&D sur les réseaux. Reste que la décrue d'Orange Labs inquiète d'autant plus que de nouveaux labs s'ouvrent dans des pays émergents (Egypte, Chine) et que les salariés se demandent si cette première coupe dans la R&D n'est pas le début d'un mouvement plus large.
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