"Serious game" : l'alchimie sophipolitaine du "mystère d'Athéna"
Présenté en avant-première au Salon Educatice les 26, 27 et 28 novembre, Porte de Versailles, unique en Europe, le "jeu sérieux", 100% 3D, "Le mystère d'Athéna" a été réalisé par la réunion de compétences azuréennes : des entreprises comme Gayatech, NVIDIA, des laboratoires de recherche, des étudiants de Master et des enseignants.
Sophia Antipolis se révèle comme un formidable creuset des technologies numériques dans lequel les acteurs d'autres secteurs de l'économie azuréenne peuvent trouver un large support pour innover. Ainsi des professeurs de collège ont-ils pu réussir leur projet de "Serious game" en travaillant avec plusieurs entreprises de la technopole et des étudiants de Master spécialisés dans les jeux vidéo. Intitulé "Le mystère d'Athéna", ce jeu vidéo "sérieux", 100 % 3D, est unique en Europe. Destiné aux collégiens de 6ème, il sera présenté en avant-première au Salon Educatice les 26, 27 et 28 novembre, Porte de Versailles à Paris sur le stand de l'Américain NVIDIA.
Immerger l'élève comme héros dans une époque ancienne
Cette création est partie de la plateforme numérique éducative Educloud. Ce projet porté par NVIDIA, entreprise américaine installée à Sophia Antipolis, réunit depuis 2013, des entreprises de haute technologie basées à Sophia-Antipolis, l'Université de Nice-Sophia-Antipolis, le Conseil Général des Alpes-Maritimes et l'Académie de Nice. Quant au jeu, il a été développé autour d'un concept : immerger l’élève comme héros à une époque qui correspond à son niveau d’étude et dans une ville de son environnement.
Le collégien découvre l’espace reconstitué et doit résoudre des énigmes autour d’une histoire extraordinaire qui le confrontera notamment aux mythes et croyances de l’époque. Plongé dans un univers 3D, il pourra acquérir des compétences et des savoirs en Histoire des Arts, en arts plastiques, en histoire géographie et en technologie. Différents jeux lui offriront la possibilité de parcourir le temps s’il répond à toutes les énigmes. Afin de rester fidèle aux programmes de la 6ème à la 3ème, ce jeu a fait l'objet d'un travail d'écriture auquel ont collaboré des enseignants d'Arts plastiques, d'Histoire-Géographie, de Lettres et d’Education musicale.
Au-delà de ce jeu, une plateforme numérique en création
D'un point de vue technique, tout en préservant l'exigence pédagogique, une véritable expérience de jeu est proposée, tant dans l'esthétique que dans la jouabilité (le "gameplay)". Les enseignants ont pu pour réussir leur challenge s'appuyer sur les compétences de Gayatech dans l'hébergement de données dans le Cloud, et sur le moteur 3D de Shiva 3D, dont l'expérience est reconnue dans le monde du jeu vidéo. Des développeurs, issus du Master MAPI, parcours MAJE (Management de Projets Innovants en Jeu Vidéo), dirigé par Thierry Pitarque, ont contribué à l'élaboration du Game Design Overview (le "scénario général").
Au-delà de ce premier jeu vidéo 3D, c’est une véritable plateforme numérique qui verra le jour, en phase de test, en janvier 2015 auprès des élèves d’une classe de 6ème du collège de l’Éganaude de Biot. Seront réunis des ressources en ligne locales, via le portail numérique des savoirs, mais aussi des livres numériques, vidéos, fiches pédagogiques, qui constitueront des ressources complémentaires nationales ; un réseau social afin que les élèves puissent échanger entre eux et avec leurs professeurs sur le jeu ; un moteur de recherche ; et le jeu en lui-même.
Un regroupement de compétences azuréennes
Partenaire privilégié de cette opération, le Conseil général des Alpes-Maritimes s'y est investi dans le cadre de sa politique en faveur de l'éducation. Sur le terrain, l'expérimentation a pu être menée à bien par un consortium azuréen d’entreprises (NVIDIA, Gayatech, Shiva 3D, Euclyde…), de laboratoires de recherche (INRIA, fablab de Sophiatech, I3DL de l’UNSA), de master (MAPI à l’UNSA et IPM à Lille 1), de partenaires nationaux proposant des contenus pédagogiques et du rectorat de Nice.
Une véritable alchimie et un regroupement de compétences qui aurait de quoi satisfaire Athéna, la déesse de la guerre, de la sagesse, de la stratégie militaire, des artisans, mais également des artistes et des… maîtres d'école.