Sécurité : Castex, Darmanin et Dupond-Moretti au chevet de Nice
Le Premier ministre, les ministres de l'Intérieur et de la Justice : ce sont les plus hauts responsables de l'Etat qui se trouvent ce matin au chevet de Nice après les trois fusillades qui se sont succédées au début de l'été (la dernière en date étant celle du 20 juillet, en plein jour à 9h30 devant le supermarché Casino du quartier des Moulins). Jean Castex, Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti ont été accueillis à 9 heures à Nice et ont entamé une série de visites et d'entretiens.
Le premier rendez-vous était prévu au mémorial des victimes de l'attentat du 14-juillet 2016 à la Villa Masséna où un dépôt de gerbe a été effectué. Le second : en mairie de Nice, où une réunion est organisée avec Christian Estrosi, maire. Troisième rendez-vous : à 11h15 au commissariat de Saint-Augustin au cœur même du quartier des Moulins, à l'entrée de Nice Ecovallée, quartier où s'est déroulée la dernière fusillade qui a connu un impact médiatique important et ravivé un sentiment d'insécurité en France. Quatrième séquence de la matinée : à 12 heures, à la Préfecture des AM, le Premier ministre Jean Castex a annoncé qu'il présenterait des mesures concrètes pour l'amélioration de la sécurité en France.
Pour Gérald Darmanin c'est la deuxième visite qu'il effectue à Nice cette semaine. Il était venu dès jeudi (trois jour jours après la fusillade) visiter le quartier des Moulins en compagnie de Christian Estrosi et du préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez. Le nouveau ministre de l'Intérieur avait alors tenu à "assurer les policiers de son soutien" et avait estimé que la fusillade du 20 juillet était en lien avec une importante saisie de drogue qui avait eu lieu le 10 juillet. Il avait souligné que la lutte contre l'économie souterraine de la drogue allait se poursuivre ainsi que les saisies. Auparavant, 60 CRS supplémentaires avaient déjà été accordés à la ville.
Quant à Christian Estrosi, il a interpellé cette semaine l'Etat pour l'aider à faire face à la dégradation de la sécurité dans sa ville. Le maire de Nice a de nouveau sollicité un transfert de compétence qui permettrait aux agents de police municipaux d'intervenir directement. Au quotidien Le Figaro, il s'est déclaré prêt à embaucher 80 policiers municipaux supplémentaires "à la condition que l’État leur concède, à titre expérimental, les mêmes compétences dévolues à la police nationale: contrôle d’identité, raccord au fichier national des personnes recherchées, fouille des véhicules, interpellations…"