Legrand, société de matériel électrique, devrait être cédée par Schneider Electric au consortium Wendel (Wendel Investissement et la société américaine Kohlberg Kravis Roberts) pour 3,63 milliards d'euros. Un accord vient en effet d'être signé en ce sens. C'est une mauvaise affaire pour Schneider Electric qui avait acheté Legrand l'an dernier pour pratiquement le double (6,4 milliards d'euros). Mais le veto posé par la Communauté Européenne avait obligé Schneider Electric à renoncer à cette fusion et à revendre Legrand (27.000 employés dans 54 pays).
Cette nouvelle transaction, qui pourrait être effective vers la fin de l'année, attend encore l'autorisation des autorités européennes, tandis que Schneider s'est gardé la possibilité d'annuler l'opération de cession si le recours qu'elle a effectué auprès du tribunal de première instance de l'Union européenne, recours dont l'issue sera connue en octobre, devait lui donner raison. Autant de péripéties qui sont suivies de près à Antibes où Legrand dispose d'une usine de 700 personnes pour un chiffre d'affaires 2000 de près de 90 millions d'euros. D'autant plus que la fusion avec Schneider, aurait entraîné la vente de l'usine d'Antibes. L'allemand Siemens, l'helvetico-suédois ABB et l'américain General Electric étaient déjà sur les rangs pour un rachat.
