Respublica.fr : la fin de l'aventure azuréenne ?
Dans la grande villa de Mougins, symbole de l'esprit communautaire, la menace semble se préciser d'un regroupement de l'activité sur Paris. Avec suppressions de postes à la clé.
Après Etexx, en liquidation début juin, après Aucland qui a réduit la voilure, un des autres phares de la nouvelle économie azuréenne, Respublica.fr, entame une période très mouvementée. Depuis le rachat de LibertySurf, - groupe auquel elle appartient -, par l'Italien Tiscali, l'heure est aux économies et aux recherches de synergies. Une restructuration qui risque d'être peu favorable à la start-up, installée dans une grande villa de Mougins.La menace en effet semble de plus en plus se préciser d'un regroupement des activités sur Paris, autour de LibertySurf, Nomade et Chez.com. Cette dernière start-up, plate plate-forme d'hébergement de sites appartenant au groupe, travaille sur un terrain très proche de celui de Respublica.fr. C'est aussi avec elle qu'avait été créé, au début du mois de janvier 2001, un pôle "Communautés" (voir le communiqué publié à cette occasion).Respublica.fr, plate-forme de communautés virtuelles, lancée en juillet 1998 par Christophe Dupont et rachetée en novembre 1999 par LibertySurf, compte aujourd'hui une quarantaine de salariés sur la Côte. Des salariés qui, pour une bonne partie, craignent de faire les frais du regroupement et de perdre leur emploi. Une première passe d'armes juridique est en cours à propos des élections des délégués du personnel. LibertySurf, devenu depuis le 1er juillet Tiscali Libertysurf, estimant que ces élections n'avaient pas lieu dans des conditions réglementaires, a assigné les salariés de Respublica.fr et a demandé l'annulation des candidatures.Quant à la villa, symbole de l'esprit communautaire du site, elle pourrait être abandonnée peu après la rentrée de septembre. Ce serait alors la fin de l'aventure azuréenne pour Respublica et un coup dur supplémentaire pour la "nouvelle économie" régionale.