Reprise du groupe La Provence : Xaviel Niel perd son atout-maître
Le tribunal de commerce de Marseille a annoncé en fin de matinée sa décision de suspendre le droit de veto dont disposait Xavier Niel pour le rachat du groupe marseillais de presse. Face à Rodolphe Saadé, patron de l'armateur marseillais CMA CGM, candidat lui aussi au rachat, ce droit de préemption sur les 89% du capital de La Provence assurait une position de force au propriétaire de Nice-Matin.
Un point de gagné pour Rodolphe Saadé, patron de l'armateur marseillais CMA CGM, dans le combat qu'il a engagé avec Xavier Niel, déjà propriétaire du groupe Nice-Matin, pour le rachat du groupe La Provence assorti de Corse-Matin : le tribunal de commerce de Marseille a annoncé aujourd'hui en fin de matinée sa décision de suspendre le droit de veto dont dispose Xavier Niel pour ce rachat comme l'a relevé la Lettre A. (Photo Gomet.net : l'entrée du quotidien La Provence à Marseille).
C'était jusqu'à présent l'atout-maître du patron de Free pour s'assurer la reprise du quotidien marseillais et réussir à construire un arc méditerranéen de presse réunissant les deux titres avec la perspective d'une nouvelle imprimerie dans le Var, entre Nice et Marseille. Suite au rachat de Nice-Matin en 2019 au belge Nethys, Xavier Niel avait acquis 11% des actions du groupe La Provence et surtout, disposait d'un droit de préemption sur les 89% restants du capital qui appartenaient alors à Bernard Tapie. Ce qui théoriquement lui permettait de s'opposer à tout nouvel entrant.
Ce verrou, que Rodolphe Saadé avait contesté en justice, vient donc de sauter. Prochain épisode en vue pour l'instant : la décision du tribunal de commerce de Bobigny qui doit se prononcer en février sur le nom du repreneur du groupe La Provence. Sans compter que cette première passe d'armes juridique n'est sans doute pas encore terminée, Xavier Niel devant faire appel de la décision du tribunal de commerce de Marseille.
