Julien Espinosa, avez-vous été surpris lorsque les dirigeants de l’Olympique d’Antibes ont fait appel à vous pour succéder à Savo Vucevic ?
Surpris oui parce que ce ne sont pas des décisions qu’on anticipe. Tout est arrivé assez vite et j’ai du donner ma réponse rapidement car derrière il y avait une équipe à construire. J’ai essayé de voir si on avait les reins suffisamment solides pour bâtir un projet intéressant sportivement, et puis je me suis lancé à partir du moment ou j’ai trouvé cela viable et enthousiasmant.
Les années passées au contact de Savo Vucevic vous seront très utile pour relever ce challenge ?
Absolument. Avant d’être un coach, c’est surtout une personne très attachante et un modèle pour moi. Pour autant, je ne ferais pas du Savo, je ferais du Julien. Mais c’est vrai que j’aurais souvent une pensée pour ce que j’ai vécu à ses côtés et pour ce qu’il m’a apporté.
Quelles ont été les lignes directrices du recrutement ?
Nous avons d’abord recherché ce qui pouvait être structurant dans l’effectif de la saison dernière. Il y avait des joueurs comme Lesly Bengaber, Sacha Massot ou Maxime Courby sur lesquels on pouvait s’appuyer pour bâtir quelque chose de fiable. Notre recrutement s’est donc fait en fonction et autour de ces joueurs. Du coup, cela a été plutôt facile car on savait où on allait.
Le retour, un peu inespéré, de Sacha Massot est un vrai plus ?
C’était plus qu’inespéré car on l’a vu partir en fin de saison à Charleroi où il a fait des bons matchs et a aidé son équipe à gagner la finale du championnat belge. C’est un joueur qui a fait plus que ses preuves l’an dernier et on est très heureux de le voir de retour.
Le recrutement de deux nouveaux américains, c’est important ?
Faut pas se tromper, mais quand on sait ce qu’on cherche on minimise les risques. On a pris le temps d’éplucher les CV, de se renseigner sur leur état d’esprit. On a une équipe très jeune donc il nous fallait un joueur qui ait l’expérience du jeu européen, ce qui est le cas de Cecil Brown, et puis on a fait le pari d’engager Jeff Allen, un rookie plein de talent susceptible d’amener un brin de folie.
Steeve Essart pour mener le jeu, c’est une bonne pioche ?
Oui, c’était vraiment la base du recrutement cette année. Partir sur un meneur de jeu qui nous serve à cadrer cette équipe et à tenir un rythme avec elle. Pour moi, Steeve, c’était le parfait client à ce poste là.
Avec cet effectif, quels sont vos objectifs ?
Ce n’est pas évident de les chiffrer parce que cela peut évoluer très rapidement. On peut être pris dans une période d’euphorie très positive si la mayonnaise prend, tout comme on peut avoir des passages difficiles avec nos jeunes qui peuvent avoir du mal à gérer le stress. Tout ce que l’on espère, c’est de pouvoir construire une équipe qui donne envie aux gens de la soutenir, en montrant des valeurs de ténacité et d’engagement dans notre salle. Pour moi c’est le plus important. Le classement suivra cette volonté et non pas l’inverse.