Régionales PACA : le FN creuse l'écart dans le 1er sondage "post-attentats"
L'effet des attentats de Paris sur les prochaines régionales ? En PACA, comme on pouvait s'en douter, il semble faire monter le FN au détriment de la droite classique. Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions publié hier dimanche, ce serait 3% de voix en plus pour le FN de Marion Maréchal-Le Pen par rapport aux sondages d'avant le 13 novembre, et 2 % de moins pour la liste de droite de Christian Estrosi (Les Républicains-UDI-Modem). Ainsi, la députée du Vaucluse est créditée de 40% des suffrages au premier tour du 5 décembre. Elle creuse l'écart avec le président de la Métropole Nice Côte d'Azur qui se retrouve à 30%. Dix points de différence, ce qui est bien au-delà des marges d'erreur. Christophe Castaner, maire de Forcalquier, tête de liste d'une partie de la gauche (PS-PRG-MRC) ne recueillerait que 16% des voix au 1er tour.
Au second tour, toujours sur les intentions de votes, Marion Maréchal-Le Pen l'emporterait avec 41% des suffrages contre 34% pour Christian Estrosi et 25% pour Christophe Castaner. A juste un peu moins de deux semaines du scrutin, ces chiffres ont de quoi donner à réfléchir. Le maire de Forcalquier, dont le début de campagne avait été plutôt discret, se fait aussi aujourd'hui plus agressif. Commentant dimanche sur RTL les résultats du sondage, il s'est étonné du score du candidat des Républicains à 30%, soulignant qu'il avait pourtant la totalité de la droite classique derrière lui. "C'est dangereux pour notre région parce qu'effectivement cet effacement de la droite peut faire le jeu du Front national", a-t-il estimé dénonçant une surenchère avec le Front National.
Christophe Castaner et l’ensemble de ses colistiers ont décidé d'autre part de saisir le CSA pour "dénoncer la manipulation médiatique doublée du déni de démocratie opérés par RTL". Consacrée aux régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l'émission le Grand jury de RTL d'hier, dimanche 22 novembre, n'avait retenu que 2 candidats : Marion Maréchal Le Pen et Christian Estrosi. Christophe Castaner a aussi dénoncé le fait que n'ont été invités par ce média national que "les candidats de la droite-extrême et de l’extrême-droite, déjà largement médiatisés tout au long de cette campagne". Ce qui pour lui bafoue les règles de la démocratie et contrevient aux obligations légales.