Régionales mouvementées : Christian Estrosi, après Hubert Falco, quitte Les Républicains

Après Hubert Falco, maire de Toulon et président de la Métropole toulonnaise, Christian Estrosi claque la porte de LR, suite au séisme politique provoqué dimanche par l'annonce du retrait de la liste LaREM au profit de celle de l'actuel président de la Région Paca. Le président de la Métropole Nice Côte d'Azur appelle dans Le Figaro à la reconstitution d'une grande formation politique moderne.

Estrosi Muselier Campus des Métiers.

Actualisation vendredi 7 mai à 9h00. L'imbroglio continue. On a appris ce matin que Sophie Cluzel, qui se trouvait de fait écartée de la liste LR de Renaud Muselier, a déclaré que l'accord LR-LaREM ne tenait plus dans ces conditions et qu'elle maintenait donc une liste de la majorité. La secrétaire d'Etat aux personnes handicapées a tendu aussi la main à Hubert Falco et Christian Estrosi qui viennent de claquer la porte aux Républicains. Quelle sera la réaction de Renaud Muselier dont la liste reste pour l'instant celle de LR ? A suivre.

Christian Estrosi : le départ d'un poids lourd de LR

Une nouvelle "réplique" comme on dit à propos d'un tremblement de terre dans la préparation des Régionales en PACA : Christian Estrosi, président de la Métropole et vice-président de la Région Sud a annoncé qu'il quittait LR à son tour. Dimanche, l'annonce du retrait de la liste LaREM au profit de celle de l'actuel président de la Région Paca avait provoqué un véritable "séisme politique". Hier, première "réplique", c'était un baron régional de LR, Hubert Falco, maire de Toulon et président de la Métropole toulonnaise qui avait claqué la porte de son parti. Aujourd'hui, c'est un autre ténor régional qui s'en va. (Photo WTM : Christian Estrosi à côté de Renaud Muselier, lors de la visite lundi du chantier du Campus des Métiers à Nice).

Sur le site du Figaro aujourd'hui, Christian Estrosi souligne qu'il a désormais le même statut que Xavier Bertrand parti de LR en décembre 2017 et Valérie Pécresse qui a quitté LR en juin 2019. "Ce qui s’est passé durant ces quatre derniers jours est d’abord la démonstration de la dérive d’une faction qui semble avoir pris en otage la direction du parti", explique-t-il au Figaro. "J’ai tout subi : mise en cause personnelle, insultes, mensonges". Le président de la Métropole a notamment peu apprécié d'avoir été qualifié de "malfaisant", comme par ailleurs Hubert Falco, lors du huis-clos du conseil stratégique du parti avant-hier mardi. "Ce qui est malfaisant, c'est de ne rêver que d'entre-soi. Ce qui est malfaisant, c'est de regarder quiconque hors de nos murs comme un ennemi !"

A la direction de LR, ce départ a été présenté comme une "clarification" et une victoire contre la ligne des "Macron-compatibles". Christian Estrosi, élu en 2015 à la présidence de la Région avec les voix de la gauche, et Hubert Falco s'étaient en effet montrés favorable à un accord LR-LaRem pour la prochaine présidentielle et avaient prôné le rassemblement derrière le chef de l'Etat, le seul capable pour eux de battre Marine Le Pen.

Et maintenant ? Christian Estrosi, qui avait lancé en 2018 un mouvement politique "La France audacieuse", estime aujourd'hui "qu'il est temps de reconstituer une grande formation politique moderne pour rassembler les gens de droite et du centre autour d'un vrai projet". Des questions se posent aussi pour les Régionales. Si pour l'instant Renaud Muselier a réussi à garder le soutien de LR qui ne présentera pas contre lui de liste, quelle est la position que pourra prendre Christian Estrosi qui était jusqu'à présent son fer de lance sur les Alpes-Maritimes ? Peut-on s'attendre à d'autres "répliques" ?

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