Sophia Antipolis était au cœur de l'actualité jeudi soir avec la venue d'Hervé Novelli. Ce député est l'un des principaux acteurs de la réforme des 35 heures qui avait été votée la veille par le Parlement. Invité par Michèle Tabarot, député maire du Cannet Rocheville, secrétaire départementale de l'UMP et par Eric Kaspy, conseiller municipal UMP de Valbonne Sophia Antipolis, Hervé Novelli a fait salle comble pour le dîner-débat qui avait lieu au restaurant Inter Entreprise de Garbejaire : plus de 200 personnes, salariés et chefs d'entreprise tandis qu'une délégation de la CGT et du PCF (une trentaine de personnes) s'était rassemblée devant l'entrée du restaurant pour distribuer des tracts exprimant son opposition à la réforme des 35 heures.
Pour Hervé Novelli, ce dîner-débat fut l'occasion de rappeler pourquoi il avait porté ce dossier à bout de bras. Et de noter que les 35 heures ont amené à une fracture entre les entreprises de moins de 20 et de plus de 20 salariés, ont créé une inégalité entre les salariés du bas de l'échelle et les cadres, ont amené à une distanciation par rapport à l'entreprise qui est dangereuse dans une économie globalisée tandis que la quantité de travail en France est devenue la plus faible des pays de l'OCDE. Les 35 heures, de plus, ont un coût important pour les finances publiques, coût évalué à 15 milliards d'euros pour 2005, soit 1% du PIB.
La proposition de loi d'initiative parlementaire se résume en trois articles a expliqué Hervé Novelli. Un : l'assouplissement des conditions de compte épargne temps avec des journées RTT et repos compensateurs qui peuvent être échangées contre de l'argent pour le salarié. Deux : permettre à ceux qui le souhaitent de travailler au-delà du contingent d'heures supplémentaires, avec la limite des Directives de Bruxelles (48 heures de travail hebdomadaires maximum). Trois : le maintien du régime de dérogation pour les entreprises de moins de 20 salariés. "La croissance c'est une quantité de travail" déclarait-il pour conclure. Réduire cette quantité de travail, c'est aussi réduire la production, l'innovation, la croissance et par voie de conséquence le pouvoir d'achat de chacun. Autant de déclarations auxquelles la salle (on était entre sympathisants UMP) a applaudi.
L'éco de la Côte.