Rebondissement à Nice-Matin : le nouvel appel d'offres de reprise repoussé d'une semaine
Un nouveau rebondissement dans la reprise du quotidien Nice-Matin. Prévu pour aujourd'hui vendredi 13 juin, la publication d'un nouvel appel d'offres de reprises qui devait se faire dans le quotidien "Les Echos" a été repoussée. Ce qui signifierait que les administrateurs judiciaires auraient eu des preuves concrètes du versement des fonds des deux repreneurs, Jean Icart et Gilles Périn de GXP.
Dans un SMS qui a circulé en fin de matinée à l'intention des salariés, il a été annoncé en effet que les administrateurs judiciaires Mes Huertas et Abitbol avaient décidé de repousser cet appel d'offres d'une semaine. Une nouvelle qui a redonné un peu d'espoir aux salariés. Ils en déduisaient que les administrateurs auraient eu des preuves concrètes d'un versement des fonds promis par les deux repreneurs. Ce qui signifierait du même coup que le Plan de Sauvegarde avec 128 départs volontaires échelonnés dans le temps pourrait être appliqué, plutôt que des coupes sombres sur l'emploi en cas de reprise.
Hier jeudi, pourtant, on en restait au lancement d'un nouvel appel d'offres. Gilles Périn, du fonds d'investissement suisse pour la reprise de Nice-Matin avec Jean Icart, continuait de répéter que l'argent attendu depuis février arrivait, que les fonds étaient désormais réunis en Suisse. C'est ce qu'il déclarait encore mardi aux syndicalistes du quotidien. Mais le nouvel appel d'offres s'était enclenché pour la reprise du groupe Nice-Matin en redressement judiciaire depuis le 26 mai dernier. Le duo Icart-Périn, qui s'était engagé à reprendre le groupe régional de presse pour 20 M€, avait jusqu'au 11 juin pour déposer les fonds. C’est-à-dire mercredi. L'argent toujours promis, maintes fois retardé, n'étant toujours pas là à cette date limite, la procédure d'un nouvel appel d'offres s'imposait.
Mercredi, à l'occasion d'une assemblée générale des salariés, il avait été présenté la nouvelle feuille de route. Première étape, vendredi 13 juin avec la publication du texte de l'appel d'offres dans le quotidien Les Echos. Les repreneurs auront alors jusqu'au 15 juillet prochain pour se manifester, soit un bon mois. On entrera ensuite dans la période dormante des vacances judiciaires. Les offres ne seront étudiées dans le détail qu'à partir de septembre et un mois sera consacré à les disséquer. Si à l'issue de cet examen un repreneur est désigné par le tribunal de commerce de Nice, il aura alors un mois pour mettre en œuvre la reprise. Ce qui, dans le cas le plus favorable, met la désignation d'un repreneur début octobre et la finalisation de la reprise pour novembre 2014.
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