Re-fermeture de la Glacière : le ras-le-bol des professionnels !
Autour du président de la Chambre de commerce, les représentants des syndicats professionnels sont venus demander de trouver une solution rapide pour le stockage des déchets.
' Le problème des déchets, suite à la re-fermeture du site de la Glacière, nous renvoie six mois en arrière ! La situation est gravissime et appelle des solutions à très court terme.Accompagné de Gérard-Louis Bosio, nouveau Président de l'Union Départementale des Entreprises de la Côte d'Azur, Francis Perugini, président de la CCI Nice Côte d'Azur, n'a pas mâché ses mots.Les syndicats professionnels font front communMercredi après-midi, lors de la conférence de presse montée en urgence pour faire part de la colère des chefs d'entreprise et des professionnels, il a appelé à des mesures rapides. Car depuis lundi, suite à la décision du Tribunal administratif de suspendre l'arrêté préfectoral autorisant l'utilisation de la décharge de la Glacière, le BTP n'a plus de solution pour ses gravats, pas plus que les entreprises pour leurs déchets non polluants. L'impasse totale !Signe de l'inquiétude des chefs d'entreprise face au problème devant lequel ils se retrouvent, la plupart des représentants des syndicats professionnels étaient présents (voir la liste). Ils ont tenu à confirmer les difficultés engendrées. Ils avaient déjà pu 'tester', grandeur nature, les problèmes posés par l'absence de site d'accueil pour les déchets lors de la précédente crise. C'était en juin 2000, avec la première fermeture du Jas de Madame, l'autre site désormais sursaturé et définitivement fermé.'Que les collectivités prennent leurs responsabilités !'Chacun a pu s'exprimer. Paul Di Natale, président de la FDBTP: ' si le secteur est en pleine relance, ses marges restent faibles. Elles vont de 0 à 2%. Or les déchets nous coûtent 1%...'. Les transporteurs confirment : ' Le 06 est l'un des seuls départements à devoir exporter ses déchets. Le prix de la tonne 'exportée' est déjà remonté à 1000 francs !'. Un prix hors de portée pour la majorité des entreprises, qui ne dispose pas des même moyens que les communes. Le problème n'en est pas moins général. Car les déchets urbains ne sont recyclés qu'à 2% alors que les entreprises azuréennes recyclent aujourd'hui près de 35% de leurs déchets.' Il faut qu'enfin les collectivités -responsables de la gestion des déchets- prennent leurs responsabilités, souligne Francis Perugini. Nous sommes dans cette situation parce que depuis la loi de décentralisation (1982), aucune décision n'est prise, les retards s'accumulent. A cela s'ajoute les recours de plus en plus systématiques d'associations, jouant du syndrome 'Oui à une décharge ou un site de traitement, mais pas derrière chez moi! En attendant, le département se développe et il a besoin de solutions qui soient bien entendues respectueuses de l'environnement. Nous devons être capables de traiter ici même nos déchets : les exporter n'est pas envisageable sur le long terme.'En conclusion, tous sont venus dire que de nouvelles solutions devaient être rapidement trouvées, sous peine de voir le département totalement asphyxié dans les prochains jours. A la colère des entreprises viendrait s'ajouter la grogne des citoyens azuréens qui pourraient être tentés de descendre dans la rue au côté des professionnels.