Présidentielle : l'UPE06 vote Fillon… et éventuellement Macron
Le cauchemar pour l'UPE06, c’est un second tour Le Pen-Mélenchon. A quelques jours du premier tour de la Présidentielle Philippe Renaudi, président (à droite sur la photo) et Honoré Ghetti, président PACA de la CGPME, ont aussi présenté la position de l'Union pour l'Entreprise en fonction des programmes économiques proposés et de l'impact sur les entreprises. Oui pour Fillon et éventuellement Macron; non pour Benoît Hamon mais surtout Le Pen et Mélenchon à proscrire.
La grande peur de l'UPE06, à moins d'une semaine du premier tour de Présidentielle? C'est un deuxième tour entre Marine Le Pen (FN) et Jean-Luc Mélenchon, le candidat de la France insoumise. Aussi, alors qu'une situation inédite pour la France se profile avec quatre candidats placés dans un mouchoir par les sondages, l'UPE06 (Union pour l'Entreprise) a tenu à exprimer sa position. Elle l'a présentée à moins d'une semaine d'un scrutin capital lors d'une conférence de presse à Saint-Laurent du Var. L'occasion de décrypter les programmes économiques des 5 candidats "majeurs" (sur les onze) et d'analyser les impacts qu'ils auraient sur les entreprises et les salariés s'ils étaient appliqués.
L'impact des programmes sur les entreprises
Résultat de cette approche ? Deux candidats, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, sont jugés très dangereux pour l'économie française, notamment par leur engagement de sortie de l'euro et d'un retour au franc. Un troisième, Benoît Hamon (PS), défend selon l'UPE, un scénario destructeur pour l'économie française car basé sur deux hypothèses jugées "surprenantes" : il n'y a plus de travail en France; le travail, c'est la souffrance. Quant aux deux derniers, François Fillon (LR) et Emmanuel Macron (En Marche), "on voit des choses intéressantes dans leurs programmes", même si une préférence reste accordée au programme du candidat Les Républicains.
"Nous ne voulons pas donner de consignes de vote, explique Philippe Renaudi, le président de l'UPE06 qui était accompagné d'Honoré Ghetti, président régional de la CGPME. "Mais nous avons cherché à voir en quoi les différents programmes pouvaient se répercuter sur les entreprises. Pas seulement sur les chefs d'entreprise mais également sur les cadres, les techniciens et l'ensemble des salariés. Pour nous, cinq points sont essentiels."
Le premier, tient dans un soutien à l'Europe et à l'Euro, monnaie que nous voulons garder. Une sortie de l'Euro aurait des effets catastrophiques sur notre économie, sur le pouvoir d'achat des Français et sur le financement des entreprises. L’Europe n’est pas un problème, c’est la solution."
Quatre grandes réformes qui restent à faire
"Les quatre autres points tiennent dans des réformes, longtemps annoncées mais qui restent encore à faire. Il s'agit de la réforme fiscale. Nos entreprises ont 100 milliards d’euros de prélèvements de plus que leurs concurrentes allemandes : charges sociales, impôts locaux, taxes diverses (plus de 120 et 45% de prélèvements obligatoires) frappant dès le chiffre d’affaires, donc avant même de réaliser le moindre bénéfice.
Nous demandons aussi un vrai choc de simplification administrative face à quelque 40.000 normes, à la pénibilité et ce que nous promet le prélèvement à la source, autant de mesures qui rajoutent encore des charges sur les entreprises. La réforme du droit du travail reste également une priorité du prochain quinquennat avec un code du travail passé à plus de 3.000 pages. Réforme à faire aussi : celle de l'Education Nationale. En dépit des sommes énormes qui y sont consacrées (148 milliards d'euros pour la formation initiale et 32 milliards pour la formation professionnelle), nous restons en bas de classement de l'OCDE tandis qu'en dépit d'un chômage élevé, des postes ne sont pas pourvus (40.000 rien qu'en PACA). C'est en fonction de ces priorités que nous avons analysés les programmes des cinq candidats."