Préfet choc de l'Hérault, Hugues Moutouh nommé dans les AM ?

Hugues Moutouh, préfet de l'Hérault, connu pour sa formule "deux claques, et au lit ! lancée à l'intention des parents des jeunes émeutiers, va-t-il remplacer prochainement Bernard Gonzalez, comme préfet des Alpes-Maritimes ? La question est posée après l'annonce qu'en a faite David Lisnard, maire de Cannes lors du Conseil communautaire de Cannes-Lérins. Un annonce qui a fait polémique.

Va-t-on changer de préfet dans les Alpes-Maritimes d'ici quelques jours ? La question se pose après que David Lisnard, maire de Cannes et président de la Communauté d'agglomération Cannes-Lérins, ait annoncé hier jeudi en Conseil communautaire le départ de Bernard Gonzalez, l'actuel préfet, et l'arrivée d'un préfet choc, Hugues Moutouh. Actuellement en fonction dans l'Hérault, ce dernier s'est fait médiatiquement connaître par une formule choc : il avait préconisé la méthode "deux claques et au lit" pour les jeunes émeutiers, pointant du doigt la responsabilité des parents.

C'est Nice-Matin qui a lancé la nouvelle de l'imminente arrivée d'une "personnalité forte" à la préfecture du département des AM. David Lisnard avait fait cette annonce après un échange téléphonique avec le ministre de l'Intérieur Gérard Darmanin. Toutefois, le ministère de l'intérieur n'a pas confirmé ce changement, indiquant sobrement que Bernard Gonzalez est en poste depuis 4 ans et qu'il est toujours préfet des Alpes-Maritimes.

Autre élément qui a créé une incertitude : comme l'indique Nice-Matin dans son édition d'aujourd'hui vendredi, le conseil des ministres d'hier matin qui a procédé à la nomination de 31 préfets territoriaux et 5 préfets délégués, n'a pas traité de la nomination du préfet des Alpes-Maritimes. Explication du ministère : la nomination n'a pas été validée lors de ce conseil des ministres, laissant entendre qu'elle devrait intervenir lors du prochain conseil, le jeudi 19 juillet prochain.

En attendant, cette annonce a ouvert une nouvelle polémique. Christian Estrosi, sur Twitter, s'est indigné qu'à "la veille du 14 juillet, le Président de l'Association des Maires annonce, au mépris des règles de nomination qui relèvent du seul Conseil des ministres, le remplacement du Préfet des Alpes-Maritimes." Et d'ajouter "on ne peut pas réclamer un État fort et respecté et l’affaiblir de cette manière. Voudrait-il se substituer au Conseil des ministres ?"

 

Ajouter un commentaire