Un accord a été signé le 3 mai dernier entre la Fondation Lenval et le CHU de Nice pour la création d’un ESPIC (établissement de santé privé d’intérêt collectif) du pole femme mère enfant. Cet accord, qui met fin à des années de rapprochement difficiles et parfois très houleux entre l'établissement public et l'établissement privé, ne satisfait pas pour autant le Comité de défense de l’hôpital santé publique 06. Dans un communiqué, il rappelle son opposition à cet accord et appelle les usagers à continuer à agir.
Pour le Comité de défense de l’hôpital santé publique 06, il ne s'agit de "rien d’autre que la privatisation de ce secteur de la santé publique. Cette réorganisation de l’offre de soins s’est faite au plus haut niveau avec l’accord du ministre, qui n’a rien fait d’autre que de reprendre la suite de son prédécesseur. La présence d’élus socialistes lors de la signature ne fait qu’attester cette connivence."
"Sans négociations avec les personnels et en ignorant les usagers qui ont signé par milliers la pétition du comité de défense, cette décision qui les concernent, a été prise en dehors de toute concertation."
"Que devient le déficit abyssal antérieur du GCS (évalué à plusieurs millions d’euros) puisque cette nouvelle structure repart à zéro ? Cela n’est pas dit, mais c’est encore la collectivité au travers de la sécurité sociale et des impôts, qui va devoir l’absorber. Cela prouve bien que chaque fois qu’il y a un partenariat public privé et que celui-ci est en déficit, c’est toujours l’Etat, c'est-à-dire les contribuables, qui comble les trous."
"Et dans le cas de cet ESPIC, il faudrait être bien ingénu pour croire que le désengagement de l’Etat, ne profite pas aux vautours de la finance, car la santé, qui plus est celle des enfants, est un bon filon pour ces derniers gorgés de financements publics. Les requins ne deviennent jamais de bons samaritains."
"La voie choisie dans ce département nous conduit à l’opposé de ce que doit être la Santé publique du 21ème siècle pour notre pays : sécurité sanitaire, moyens pour la formation et la recherche, accès de tous à des soins de qualité, gestion publique, l’ensemble de ces missions devant être conduites par des instances réunissant les professionnels, les personnels, les usagers et les élus.
"Les membres du comité de défense lancent un cri d’alerte et appellent les usagers à continuer à agir."