Plan de relance : près de 7 milliards d'euros pour le numérique
Voilà qui pourra rassurer Sophia et les sociétés azuréennes innovantes : le numérique a été placé au cœur de la relance et de notre pacte social. C'est ce qu'a souligné Cédric O, secrétaire d'Etat au numérique, à propos du plan de relance de 100 milliards d'euros présenté hier par le gouvernement. Au total ce sont près de 7 Mds€ qui se seront engagés dans ce secteur sur 2020-2022 (sans compter les déclinaisons numériques de nombreuses mesures sectorielles).
Ce soutien, a-t-il été précisé, se structure en quatre piliers majeurs :
- 3,7 Mds€ consacrés au développement des start-up et de la souveraineté technologique française, afin d’accélérer le développement de l’écosystème numérique de la French Tech et de faire émerger des champions numériques français (dans un contexte où Apple vaut aujourd’hui à lui seul plus que tout le CAC40) ;
- 800 M€ (dont 500 M€ dans le cadre du plan de relance) pour garantir que le numérique profite et est accessible à tous ;
- 300 M€ pour la formation aux métiers du numérique
- 2,3 Mds€ pour accélérer la transition numérique des entreprises et de l’Etat.
Concernant les startups et les technologies numériques, le plan de relance vise à renforcer notre souveraineté numérique, tant par une plus grande maîtrise des technologies numériques stratégiques que par le soutien au développement de start-ups, pour un montant total de 3,7 Mds€ sur deux ans. Le plan de relance soutiendra notamment la mise en œuvre de la nouvelle phase de la stratégie French Tech, autour principalement de deux objectifs : favoriser l’émergence et la réussite de la nouvelle génération post-crise de startup et accélérer la croissance de start-up pour faire émerger des leaders mondiaux.
Cet effort passera par le PIA 4 qui consacrera une augmentation de 60% des aides à l’innovation destinées chaque année à la French Tech pour un total de 800 M€ (400 M€ par an). D'autre part, 500 M€ sur 2 ans (2,5 Md€ sur 5 ans) seront consacrés au soutien des levées de fonds, et notamment les levées les plus importantes. La grande partie des financement, soit 2,4 Mds€, seront consacrés aux technologies numériques de rupture sur lesquelles la France estime indispensable d’être un acteur de la compétition mondiale : quantique, cybersécurité, intelligence artificielle, cloud, santé digitale, etc. Ces plans feront l’objet de présentations spécifiques dans les semaines à venir.