Paul Rebeyrolle à la Fondation Maeght
Jean-Paul Sarte disait de lui qu'il s'était 'mis tout entier dans ses toiles, alacrité et horreur, poésie, contestation…'
Depuis le 15 avril et jusqu'au 25 juin 2000, la Fondation Maeght expose Paul Rebeyrolle. Jean Louis Prat, directeur de la fondation, présente l'artiste en ces termes: 'Hors norme, Paul Rebeyrolle entretient un dialogue constant avec la peinture. De manière récurrente, il pose la question sans fin de la place de l'homme dans la société.'Puissance et obsessionOn ne peut qu'être impressionné par la puissance avec laquelle l'artiste assène littéralement ses obsessions. Tout lui est bon: le matériau, lichen, terre, rocher, tissus, végétaux collés... agglutiné à la peinture, la couleur, rouge de préférence sur le sombre d'une matière qui ne voit jamais ou presque le ciel.Rebeyrolle excelle dans le grand format où il se déploie avec une énergie inquiétante. Prat parle d'un monde convulsif d'où jaillit l'homme, un homme qui sort de la matière pour affirmer son existence.Parmi les toiles exposées, les moins convaincantes sont celles sur le thème de la faillite de la science bourgeoise. En revanche, le chou déraciné avec deux têtes de mouton, la contemplation, le sac de Madame Tellikdjian ou la source... pour n'en cîter que quelques unes, justifient cette remarque de Sartre à propos de l'artiste: 'Rebeyrolle s'est mis tout entier dans ses toiles, alacrité et horreur, poésie, contestation...