Nouveau marché : Soditech rate l'entrée
Introduite le 29 novembre à 13,65 euros, le prix le plus bas de la fourchette, la société sophipolitaine de conseil et d'ingénierie a perdu près de 16% le premier jour de cotation.
Une baisse de 16% dès le premier jour de cotation : la société sophipolitaine Soditech, spécialisée dans le conseil et l'ingénierie en haute technologie, a manqué son introduction sur le nouveau marché. Jeudi 30 novembre, pour son premier jour de cotation, l'action qui avait été introduite la veille au plus bas déjà de la fourchette (13,65 euros) est descendue à 11,10 euros, soit une chute de 15,75%. Il est vrai qu'elle entrait dans le marché en plein effondrement du Nasdaq américain, effondrement accompagné d'une nouvelle douche froide sur les valeurs technologiques.Soditech (420 employés répartis sur sept sites, 25 millions d'euros de chiffre d'affaires) a été fondée en 1990 par Maurice Caillé, ingénieur spécialisé dans le nucléaire (CEA). L'entreprise, dont le siège a été longtemps installé à Cannes, a connu son essor en travaillant pour l'établissement cannois d'Aerospatiale (maintenant Alcatel Space). Soditech, qui a ainsi joué sur la volonté des grands groupes d'externaliser leur recherche, continue aujourd'hui de travailler dans le domaine des satellites (36% de son activité). Mais elle a développé trois autres pôles de compétence : l'aéronautique (structures, équipements embarqués, outillages, etc), l'automobile (moteur, plasturgie) et l'énergie (pétrochimie, traitement des eaux).L'entrée en bourse (586.080 actions et 7,9 millions d'euros levés) correspond à une forte volonté de développement sur ces quatre métiers. Le groupe prévoit ainsi pratiquement un doublement l'an prochain du chiffre d'affaires satellites notamment grâce au plan de charge très élevé que connaît actuellement Alcatel Space à Cannes. Une forte progression est également attendue dans l'aéronautique avec le lancement du programme Airbus A3XX. Pour les branches énergie et automobile, des acquisitions externes sont envisagées pour soutenir là aussi le développement. Autant de perspectives qui, pour l'instant, ne semblent pas avoir séduit les investisseurs.