Nice : très high tech les Sunbus !
Ils roulent au gaz naturel, utilisent des cartes à puces sans contact et bientôt vont être gérés à partir d'un système de téléphonie mobile très puissant.
Les 'Sunbus' de Nice veulent être à la hauteur de la nouvelle image de la Côte d'Azur : high tech, toujours plus high tech. D'abord, la SEMIACS (Société d'économie mixte intercommunale pour l'amélioration de la circulation, du stationnement et du transport), société présidée par Gilbert Stellardo, premier adjoint et ancien président de la Chambre de Commerce et d'Industrie, a commencé à jouer le gaz naturel.Une révolution lancée fin 1998Les premiers bus roulant au gaz, carburant qui ne pollue pas, ont été livrés fin 1998. L'opération de renouvellement de la flotte (250 bus, 38 millions de passagers annuels, 9 millions de kilomètres parcourus) se poursuit. Quarante nouveaux véhicules au gaz arriveront cette année ce qui permettra d'atteindre 50% de véhicules roulant propre d'ici la fin 2000. Autre innovation qui a placé les bus niçois sur le créneau de la modernité : l'introduction des cartes à puces sans contacts, cartes fabriquées par une start-up de Sophia Antipolis, la société ASK.Ce système a été introduit au début janvier 1999 et sa mise en place complète s'est terminée en décembre dernier. Nice, avec ce type de cartes, pourrait d'ailleurs par la même occasion, développer un système de portefeuille électronique, la puce des cartes sans contacts d'ASK pouvant aller bien au delà de sa fonction de 'ticket' électronique.Contact permanent avec les chauffeursLe troisième pas de cette révolution technologique des transports en commun a commencé à être fait jeudi 10 janvier 2000, par la signature d'un accord de services de radiocommunication numérique avec la société Dolphin, opérateur de téléphonie mobile spécialisé dans le secteur professionnel. Dolphin mettra ainsi en place un réseau de télécommunication professionnelle, suivant la norme Tetra dont il est l'un des grands spécialistes. Il s'agit en quelque sorte d'un super GSM, capable à la fois de faire des appels groupés et de transporter des images.Dolphin fera donc le réseau avec des infrastructures Nokia. Parallèlement, cette semaine, un appel d'offres sur performance est lancé pour la fourniture des logiciels, récepteurs et ensemble des fournitures techniques qui feront marcher le système. La première étape dans environ six mois consistera dans la localisation et la gestion des bus en temps réel. Il sera possible avec un positionnement GPS de suivre en permanence, sur un tableau électronique au siège de la SEMIACS, la navigation de chacun des bus. La radiocommunication permettra aussi de rester en contact permanent avec l'ensemble des chauffeurs. Le coût du système est de 22 millions de francs selon le chiffre donné par Gilbert Stellardo.Des caméras pour la sécuritéL'étape suivante, prévue pour 2001, sera celle de la transmission des images et d'une amélioration de l'information des usagers. Deux caméras embarquées permettront de visualiser en permanence et en temps réel, ce qui se passe dans le bus et de rendre possible une intervention très rapide en cas d'agression du chauffeur. Les usagers d'autre part, pourront, à partir de leur mobile, capter des données actualisées sur le passage des bus aux arrêts. Autant d'aménagements high tech qui devraient redonner du tonus aux bons vieux transports en commun…