Nice réussit son entrée au Patrimoine mondial de l’humanité
"Nice, la ville de la villégiature d’hiver de riviera" entre dans le patrimoine mondial de l’UNESCO. La décision a été prise ce matin à Fuzhou en Chine lors de la 44e session du comité du Patrimoine mondial. Pour Christian Estrosi, un "événement historique, unique dans notre histoire par sa dimension et son retentissement."
C'est fait. "Nice, la ville de la villégiature d’hiver de riviera" est désormais inscrite sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. La décision a été prise ce matin lors de la 44e session du comité du Patrimoine mondial qui se tenait en Chine à Fuzhou. Le défi d'une inscription a été relevé. Nice l'avait lancé il y a bientôt dix ans au titre de la qualité et de l’originalité de ses bâtiments et de ses jardins issus de l'exceptionnelle contribution de la ville à l’histoire du tourisme hivernal. (Photo DR : la célèbre Prom' avec le Negresco vue du bleu de la Baie des Anges).
Nice dans la foulée de Grasse
Ces deux siècles d’histoire et ces dix années de candidature aboutissent aujourd'hui. Après le Pays de Grasse, inscrit au titre de son "savoir-faire lié au parfum", la Côte d'Azur bénéficie d'une seconde inscription au patrimoine mondial de l'Unesco, tandis que la Baie de Cannes a, elle aussi, posé candidature en 2015 pour sa Croisette et ses deux iles de Lérins.
Maire de Nice et président de la Métropole, Christian Estrosi a salué aussi un "événement historique, unique dans notre histoire par sa dimension et son retentissement." Et de rappeler ce qui a été fait pour obtenir cette précieuse inscription qui distingue Nice pour la qualité des paysages, la protection des plus beaux édifices, la valorisation de son patrimoine de villégiature et d'un certain art de vivre.
Un long travail pour rendre à Nice son "visage de beauté et de joie"
"Depuis 2008, nous avons travaillé inlassablement pour rendre vie à tout ce que nous avions oublié : la beauté de nos façades, de nos immeubles, de nos lieux de culte si divers, de nos jardins, de nos paysages, de nos espaces publics", souligne Christian Estrosi. "Nous avons abattu les verrues urbaines qui détruisaient cette harmonie."
"Nous avons pacifié les déplacements, retrouvé la lumière et les couleurs de nos façades, replanté les végétaux emblématiques, revivifié et édicté des règles d’urbanisme conformes à la tradition héritée du patrimoine turinois, en un mot, rendu à Nice son visage de beauté et de joie. Nous avons travaillé d’arrache-pied à inventorier, à protéger plus de 300 bâtiments au titre de notre Plan Local d’Urbanisme Métropolitain, à restaurer des dizaines d’immeubles, de villas et de jardins, dans cet amphithéâtre de collines tourné vers la Méditerranée qui fait la valeur exceptionnelle du centre urbain de Nice et de sa façade maritime, sur plus de 500 hectares."
Prochain défi : la candidature au label de capitale européenne de la culture 2028
Un succès qui ouvre sur un nouveau challenge : la candidature de Nice au label de capitale européenne de la culture 2028.
Nice : un patrimoine qui témoigne de l'invention de la Riviera
Avec son inscription sur la Liste du patrimoine mondial, la ville de Nice propose à l’attention de la conscience patrimoniale universelle un ensemble urbain exceptionnel, né de l’apparition puis du développement de la villégiature d’hiver de riviera. Le bien se caractérise par des attributs dont le premier est l’usage fait d’un site exceptionnel et de son climat doux et ensoleillé. Le deuxième attribut qui le caractérise est un urbanisme spécifique auquel cet usage a donné lieu, en extension du noyau historique.
Le troisième est le parti pris d’une végétalisation abondante et variée destinée à augmenter l’agrément du paysage urbain et son exotisme. Le quatrième attribut est constitué par un patrimoine architectural lié aux fonctions d’hébergement et touristique, patrimoine marqué par de nombreuses influences stylistiques résultant du cosmopolitisme de la ville. Enfin, le dernier attribut se caractérise par la fortune artistique et littéraire de Nice, à la fois comme lieu de création et comme source d’inspiration.
Le périmètre de l'inscription reprend une bonne partie du bord de mer avec la promenade des Anglais, le quai des États-Unis, la terrasse des Ponchettes (conçu au XVIIIe siècle pour le spectacle de la mer), Rauba-Capeù au pied de la colline du Château, le port. Il inclut le mont Boron, les collines de Cimiez et des Baumettes, un amphithéâtre tourné vers la mer qui est caractéristique des villes de Riviera. Le périmètre prend également en compte le vaste espace urbain au tracé délimité au nord par la voie de chemin de fer et au sud par la mer avec quelques extensions comme celle accordée à la cathédrale orthodoxe russe.