Nice : Restaurant Franchin, une adresse à redécouvrir
Sous la houlette d’Antoine Gandon, un jeune chef talentueux, le Restaurant Franchin à Nice vient d’être métamorphosé, aussi bien du côté du cadre que de ce qui est servi dans les assiettes dans lesquelles l’on trouve désormais le meilleur de la cuisine bistrot avec des plats parfaitement maîtrisés comme la brouillade d’œufs et sa fricassée de girolles, le homard canadien servi avec des linguine ou la traditionnelle saucisse de Montbéliard cuisinée en cocotte avec des lentilles vertes du Puy.
Au bout de la zone piétonne, rue Massenet, l’une des plus vieilles tables de Nice, créée en 1905, s’était progressivement endormie et n’éveillait plus guère l’intérêt. En reprenant cette adresse, un jeune chef qui a de qui tenir puisque c’est le fils de Maryan Gandon, le chef des cuisines du Majestic à Cannes, vient de donner une nouvelle vie au Restaurant Franchin qui mérite désormais le détour. Outre les conseils avisés de son père, Antoine Gandon peut s’appuyer sur un parcours riche de belles expériences glanées notamment auprès de Joël Robuchon à Monaco, Yannick Alleno au Cheval Blanc à Courchevel, mais aussi de Daniel Boulud à New York, qui l’a envoyé parfaire sa formation à Vancouver d’où il a rapporté quelques touches asiatiques dont il aime parsemer sa cuisine qui reste néanmoins d’inspiration provençale. Avec un tel parcours, il aurait pu se lancer dans la cuisine gastronomique, mais le garçon est prudent et, pour sa première affaire à son nom, Antoine Gandon a préféré aller vers de la cuisine bistrot qui colle parfaitement au nouveau cadre de l’établissement d’où se dégage aujourd’hui une atmosphère de vrai bistrot.
Le meilleur de la cuisine bistrot
Si les plats sont simples, ils sont parfaitement maîtrisés et cuisinés avec amour, le plus souvent à partir de produits locaux. En entrée, l’on retrouve par exemple la véritable soupe de poisson, mais aussi une extraordinaire terrine de cochon réalisée d’après une recette de son grand-père André qui était charcutier. En automne, vous pourrez aussi déguster une admirable brouillade d’œufs avec une fricassée de girolles, ainsi qu’une escalope de foie gras poêlée servie sur une crème de céleri aux éclats de cassis. Le charme est toujours là avec ses linguine au homard, accompagnées d’une « bisquette » à l’estragon ou avec ses saucisses de Montbéliard cuisinées en cocotte avec des lentilles vertes du Puy. Pour terminer, les desserts sont au diapason avec les profiteroles et leur glace au Grand Marnier, le gâteau fondant au chocolat « Marie-José » ou les pommes au four de notre enfance parsemées de fruits secs caramélisés. Du début à la fin du repas, Antoine Gandon propose donc le meilleur de la cuisine bistrot et il n’est pas très étonnant, au vu du bouche à oreilles très favorable, que la clientèle d’habitués grossisse de jour en jour. N’hésitez pas à les rejoindre, vous ne serez pas déçus.
Restaurant Franchin, 10 rue Massenet à Nice. Tél. 04 93 87 15 74