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Nice-Paris A/R à 350€ minimum : l'ahurissante demande d'un retour au "high-cost" aérien

Nice-Paris A/R à 350€ minimum : l'ahurissante demande d'un retour au "high-cost" aérien

L'Union Nationale des Compagnies Aériennes Françaises (une trentaine de petites compagnies dont beaucoup dans le transport par hélicoptères) a fait le buzz en demandant au gouvernement d'imposer des tarifs minimum élevés aux transporteurs aériens : 350 euros TTC Aller/retour pour les vols nationaux, 450 euros TTC A/R sur l’Europe, 550 euros TTC A/R en provenance ou à destination de toutes les autres destinations. De quoi alimenter nos inquiétudes sur la mobilité dans le "monde d'après".

L'avion ne doit-il être réservé qu'aux riches dans le monde de l'après-covid ? C'est ce qu'il est possible de penser au vu de l'ahurissante proposition de l'Union Nationale des Compagnies Aériennes Françaises relayée par les médias. Dans un communiqué publié lundi, l'UNCAF demande tout bonnement au gouvernement d'imposer des tarifs minimum aux transporteurs aériens. Et de fixer comme prix "plancher" (et cela "sans une multitude d’exceptions qui anéantiraient les mesures" précise l'union) 350 euros TTC Aller/retour pour les vols nationaux, 450 euros TTC A/R en provenance ou à destination de l’Europe, 550 euros TTC A/R en provenance ou à destination de toutes les autres destinations.

Bref, un triplement, voire parfois plus, des meilleurs tarifs qu'il est possible d'obtenir aujourd'hui. (Photo WTM : easyJet, l'une des compagnies emblématiques du low cost, est aujourd'hui la première compagnie de la plateforme niçoise en terme de trafic).

UNCAF : une trentaine de petites compagnies dont beaucoup dans l'hélico...

Prenant la balle au bond de l'arrêt du projet de Terminal 4 de Roissy, l'UNCAF propose donc de "repenser le transport aérien" dans le fil des accords de Paris en matière de réduction des émissions et avance parallèlement des solutions "qui soutiendront économiquement notre industrie française". L'UNCAF fustige du même coup le low-cost et son "appétit féroce" pour le marché français, les ventes de billets qu'elle juge "à perte" et se déclare décidée à mettre, par ces prix planchers, un terme à ces pratiques du "monde d'avant".

Si l'on en juge par le montant des tarifs minima proposés, c'est par un retour direct aux années soixante que l'UNCAF compte à la fois réduire l'empreinte carbone et booster l'économie du transport aérien français. Mais au fait, qui est derrière cette union ? Un tour sur son site web (uncaf.fr). Et un clic sur ses membres. Ouf. On n'y trouvera pas Air France, ni de compagnies nationales de référence. Sont rassemblées dans l'UNCAF une trentaine de petites compagnies peu ou pas connues dont une bonne partie sont d'ailleurs des compagnies d'hélicoptères (Mont Blanc Hélicoptères, Savoie hélicoptères, HBG… ) et dont certaines n'opèrent pas sur la France continentale (Tahiti Nui, St Barth commuter…).

Leur demande de ce fait, hors le coup médiatique, n'a guère de poids. Par son outrance et son incongruité économique, elle peut être considérée aussi comme insignifiante et ne visant qu'à la défense d'intérêts corporatifs. Mais alors que le transport aérien traverse la pire crise de son histoire, elle n'en vient pas moins alimenter nos peurs d'une régression de notre mobilité dans le "monde d'après".

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