Nice-Matin : le choix du repreneur annoncé le 7 novembre
Audience décisive jeudi au Tribunal de Commerce de Nice où les trois repreneurs ont défendu leur dernière offre. Si les projets du trio Rossel-Marzocco-Safa et de Georges Ghosn étaient déjà finalisés et n'ont pas changé, en revanche du côté de la SCIC des salariés, le financement a pu être bouclé tandis que Robert Namias, l'ancien directeur de l'information de TF1, a été retenu pour piloter le quotidien en cas de victoire. Le Tribunal rendra son délibéré le 7 novembre.
Les dés sont jetés cette fois pour la reprise du groupe Nice-Matin. Dans une seconde audience, jeudi après-midi, le Tribunal de commerce de Nice a réexaminé les trois offres encore en lice : celles du trio Nice-Matin-Avenir de Rossel-Marzocco-Safa, des salariés avec leur projet de SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif) et de Georges Ghosn, l'ancien propriétaire de France-Soir et de La Tribune. Son délibéré sera rendu le 7 novembre prochain et c'est donc à ce moment-là que l'on connaîtra le nom du repreneur qui prendra en main les destinées du groupe de presse régional et des salariés (1.100 actuellement et des suppressions de postes de 159 à 376 suivant les offres de reprise).
Suivant ce qui a filtré, pratiquement aucun changement n'est intervenu dans les offres de Nice-Matin-Avenir et de Georges Ghosn. Tout juste semble-t-il que le groupe Rossel ait voulu ultérieurement modifier son offre car il a demandé au Tribunal d'organiser une nouvelle et troisième audience, ce qui lui a été refusé.
Du nouveau cependant pour le projet de SCIC des salariés. Le financement qui n'avait pas encore été totalement finalisé lors de la première audience a pu cette fois être bouclé autour de 14 M€ : les salariés qui se sont mobilisés apportent 2,3 M€; la souscription se monte à un peu plus de 500.000 euros; le Conseil Régional a voté un prêt à taux 0 de 2 M€; Bernard Tapie apporte 8 M€ (4 M€ pour le rachat de 50% des parts de Corse Presse et 4 M€ de prêt garanti sur l'immobilier de Nice-Matin); le groupe Carrefour, c'est nouveau, prend une participation de 1 M€.
En revanche, le soutien espéré de France Active (Financeur solidaire pour l'Emploi) et du mouvement des SCOP (2 M€ en jeu) n'a pu être obtenu, France Active ayant déclaré ne pouvoir apporter les fonds du fait que le groupe Nice-Matin dispose d'actifs immobiliers importants (son siège du boulevard du Mercantour avec des terrains constructibles ainsi que la propriété de dix de ses agences dont celles de Cannes, Saint-Tropez, Saint-Raphaël et Monaco).
Autre changement du côté du projet de SCIC : c'est finalement Robert Namias, ancien patron de l’information de TF1, aujourd’hui chroniqueur politique sur Europe 1, qui, approché par les salariés, a accepté de prendre la direction du groupe en cas de victoire du projet SCIC. Il serait à la fois Pdg et directeur des rédactions. Un quotidien que Robert Namias connait d'ailleurs déjà. Quand le duo Hersant-Tapie avait repris les quotidiens du Sud, c'était Robert Namias qui avait été pressenti en mars 2013 pour diriger Nice-Matin avant qu'un désaccord de dernière minute avec Bernard Tapie ne fasse capoter sa venue.
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