Nice : le grand départ du Tour sous contrainte sanitaire
Des mesures sanitaires draconiennes pour les différentes phases (présentation des équipes, départs, arrivées et podium), du 27 au 31 août. Elles ont été présentées par Christian Estrosi. Une bulle sanitaire qui vient renforcer les dispositifs de l'Etat et de la ville face au Covid-19 : accès maîtrisé et entrées distinctes dans les zones fermées avec système de comptage en temps réel par tapis connectés, file d’attente balisée pour éviter les attroupements, distribution de masques aux entrées…
Cela ne sera évidemment pas un départ de Tour de France comme les autres. D'abord en raison de son report du début juillet à la fin du mois d'août (du 27 au 31 août). Ensuite et surtout par la persistance de la pandémie qui oblige à des mesures de protection draconiennes pour éviter que cette grande épreuve sportive ne soit tout simplement annulée. Ce sont ces mesures de protection qui viennent renforcer le propre dispositif d'ASO (Amaury Sport Organisation), cette "bulle sanitaire", que le maire de Nice et président de la Métropole, Christian Estrosi a présenté hier lors d'une conférence de presse. (Photo Ville de Nice : Christian Estrosi lors de la conférence de presse donnée avec Christian Prudhomme).
Protéger les intervenants et le public
Ces dispositions s'inscrivent dans le contexte réglementaire défini par l'Etat et se conjuguent avec les mesures prises par la ville de Nice (port du masque obligatoire, label sanitaire pour les commerçants, rappel audio-diffusé des gestes barrières). Elles comportent deux volets : la prévention des intervenants de la ville et de la métropole (mille personnes entre les bénévoles et les agents de collectivité); la prévention du public lors de ces journées dans les différentes phases et lieux de rassemblement (présentation des équipes place Masséna le jeudi 27, zone publique pour les départs des trois étapes successives samedi, dimanche et lundi et pour les arrivées du samedi et du dimanche.
Parmi ces mesures ont ainsi été avancées pour les zones fermées, un accès maîtrisé et fluidifié avec entrées distinctes pour le public, système de comptage en temps réel par tapis connectés, file d’attente balisée pour éviter les attroupements, distribution de masques aux entrées, mise à disposition de gel hydro-alcoolique par du personnel dédié…
Rassemblements maintenus bien en-dessous de la jauge sanitaire des 5.000 personnes
Pour la présentation des équipes le jeudi place Masséna, la ville de Nice a délimité une zone pour les spectateurs qui seront assis suivant le principe d’1 chaise sur 2 et 1 rangée sur 2 pour maîtriser la distanciation. La capacité en sera réduite d'autant avec 6.136 chaises fixes permettant d’accueillir un maximum de 1.750 personnes et 32 places PMR. Une jauge, est-il précisé, bien en deçà de la jauge nationale de 5.000 et qui pourra changer en fonction de l’évolution sanitaire.
Les départs et les arrivées, les podiums qui se font dans d'autres lieux reprennent le même processus visant une protection maximum, une limitation du nombre de participants et le respect de la distanciation. Quant aux coureurs, journalistes, organisateurs, suiveurs…, en plus de l'observation des mesures générales, ils seront testés (test PCR) "au moins 4 fois" tout au long de la compétition, a assuré Christian Prudhomme, le patron du Tour de France. Bref, un grand départ qui restera aussi celui de la grande contrainte sanitaire.