Nice : le député LR Eric Ciotti boycottera la visite présidentielle de ce lundi
Sous fond de campagne présidentielle, Eric Ciotti a décidé de ne pas suivre la tradition républicaine et de boycotter le président de la République lors de sa visite ce lundi à Nice où il posera la première pierre du grand commissariat de l'ex-hôpital Saint-Roch. Le député LR des Alpes-Maritimes et bras droit de la candidate Valérie Pécresse s'en explique avec fracas dans Le Figaro d'aujourd'hui. Pour lui, Emmanuel Macron "vient déposer la première pierre factice d’un commissariat dont les travaux ne commenceront pas avant deux ans et dont la demande de permis de construire n’est même pas déposée". Et de dénoncer "une petite manœuvre électorale concoctée par le maire de Nice premier zélateur de Macron".
Aussi, à la même heure, Eric Ciotti annonce qu'il se rendra à la prison de Nice, toujours en attente de reconstruction ou de rénovation. Le député niçois en profite aussi pour tirer à boulets rouges sur la politique sécuritaire du mandat présidentiel qui s'achève. Des formules à l'emporte-pièce : "le bilan du macronisme, c'est un Waterloo sécuritaire", "un mandat qui restera comme un quinquennat pour rien", Emmanuel Macron "va laisser aux Français une France Orange mécanique" (en référence au film culte de Stanley Kubrick). Une occasion aussi pour Eric Ciotti de pousser en avant le projet de Valérie Pécresse de rupture en matière de sécurité.
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Le sénateur Henri Leroy donne raison à Eric Ciotti
A Mandelieu, le sénateur azuréen Henri Leroy refuse également de participer à ce rendez-vous en tant que parlementaire. Dans un communiqué il dénonce "un déplacement indigne d'un Président de la République". "En plus de venir jeter de l'huile sur le feu dans les Alpes Maritimes, alors qu'il dit ne pas être en campagne, Emmanuel Macron vient surtout vanter son bilan en matière de sécurité et évoquer les contours de la probable future loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI)".
"Mais ne nous y trompons pas sur ces nouveaux effets d’annonce : le projet doit être présenté en Conseil des ministres en 2022, mais rien ne verra le jour avant 2024 ou 2025 pour LOPPSI !" note Henry Leroy qui donne raison à Eric Ciotti.