Nice : l'aéroport reprend, mais très lentement
Il rouvre un oeil. L'aéroport Nice Côte d'Azur, mis KO par le Covid-19 et le confinement se réveille doucement. Il vient de publier une carte de la réouverture des destinations. En juin, Nice relie 27 aéroports en France et en Europe. C'est certes encore loin des plus de cent destinations sur lesquelles il met la Côte d'Azur en prise directe. Mais, c'est un début. Autant de vols qui se feront à partir du Terminal 2, le Terminal 1 ne devant pas être ouvert avant la fin du premier trimestre 2021. Lointaine perspective.
Les destinations qui s'ouvrent
Dans la liste, on trouvera surtout des aéroports français et quelques métropoles européennes (Londres, Vienne, Munich, Budapest, Sofia, Bucharest, Vienne ou encore Vilnius pour la plus lointaine). Rien encore sur l'Italie, l'Espagne, le Portugal. Quant aux destinations hors Shenghen et les frontières de l'Union européenne, il faudra attendre les décisions gouvernementales.
Air France, de son côté, a détaillé aujourd'hui son programme de vols estival au départ des régions. La compagnie d'ici fin juin, compte tenir 20% de la capacité déployée habituellement sur la période. En juillet et août, annonce-t-elle, "l’augmentation graduelle du nombre de fréquences et de destinations se poursuivra, avec la reprise de liaisons entre Paris et les régions françaises, de région à région, et l’ouverture de lignes saisonnières, notamment de/vers la Corse".
Mais concernant la Côte d'Azur, il faudra attendre début juillet pour un véritable début de reprise. Légère reprise. Au programme de juillet-août, hors la Grèce avec Athènes et Héraklion, Air France ne desservira que les métropoles françaises : Bordeaux, Brest, Caen, Lille, Nantes, Paris CDG, Rennes, Strasbourg. Pour aller plus loin avec Air France, il faudra donc passer par une escale à Paris CDG.
Les salariés de l'aéroports inquiets
Aussi cette année l'aéroport ne battra pas de nouveaux records et n'atteindra pas les 15 millions de passagers (14,5 M€ en 2019) qu'il avait en ligne de mire. Alors que sur janvier et février, le trafic était en croissance, sur mars, c'est la dégringolade. Et depuis le confinement, l'activité s'est pratiquement arrêtée avec une baisse de trafic qui a atteint 99,8% au pic de la crise tandis que fin juin, il ne devrait remonter selon les estimations qu'à 10% de son rythme habituel. Sur l'année, il pourrait perdre jusqu'à 60% de ses passagers.
Ce qui explique les craintes du personnel. L'aéroport emploie un peu plus de 600 personnes dont 80% sont actuellement en chômage partiel. Mais avec les sous-traitants il en fait vivre environ 7.000. D'où la première manifestation mercredi matin de salariés directs ou indirects, tous très inquiets. L'aéroport a annoncé qu'il n'envisageait aucun licenciement dans l'immédiat, mais si le trafic ne reprenait pas plus rapidement, il n'exclut pas des licenciements, tandis que les sous-traitants (boutiques, sociétés d'avitaillement… ) pourraient être eux-aussi rapidement contraints à réduire la voilure. Sombres perspectives.