Nice Jazz Festival : Jamie Cullum, parrain d’une édition qui va swinguer

Le Nice Jazz Festival se déroulera du 7 au 12 juillet sur les deux scènes implantées en centre-ville dans les Jardins Albert 1er. Une édition 2015 qui bénéficiera d’un parrain prestigieux, Jamie Cullum, qui s’est fortement impliqué dans une programmation éclectique articulée autour de la thématique de la danse avec à l’affiche des légendes du Jazz comme Kenny Baron ou Charles Lloyd, mais aussi des stars de la musique actuelle évoluant aux frontières du jazz comme Yael Naim, Lauryn Hill, Asaf Avidan ou encore Kool and The Gang qui fera la clôture.

Le Nice Jazz Festival 2015 a la chance de pouvoir compter sur un parrain prestigieux, Jamie Cullum, l’un des musiciens qui a vendu le plus d’albums de jazz au monde. Le pianiste et chanteur britannique est une figure de proue de la musique d’aujourd’hui et a créé un véritable mouvement artistique avec son jazz teinté de pop et de rock. Grand animateur de foule, il lancera le festival sur de bons rails le premier soir avec un concert s’appuyant sur son album « Interlude » regroupant reprises de jazz en grand orchestre et hits à succès. Présentateur d’une émission de radio pour la BBC, il est aussi le symbole d’une nouvelle génération qui n’a pas peur de swinguer et qui mixe le jazz avec l’air du temps. Une ouverture vers d’autres musiques, aux frontières du jazz, que l’on retrouvera dans l’éclectisme de la programmation de cette édition à laquelle il a fortement contribuée aux côtés de Sébastien Vidal, le Directeur artistique de la manifestation.

Rencontre avec Sébastien Vidal, le Directeur artistique de la manifestation pour évoquer le choix de la thématique de la danse qui lui a permis d’additionner tous les publics dans un festival résolument populaire, mais aussi d’être fidèle à l’esprit du jazz d’aujourd’hui qui swingue et fait danser, tout en continuant toujours de vibrer et de groover.

Les légendes du jazz sur le devant de la scène

Une programmation qui fera d’abord la part belle aux légendes du jazz avec des artistes qui ont écrit son histoire comme le pianiste Kenny Barron qui fût le grand complice de Stan Getz et l’accompagnateur des plus grands noms du jazz, de Dizzie Gillespie à Chet Baker en passant par Ella Fitzgerald ; ou encore Charles Lloyd, le saxophoniste qui accompagna Coleman Hawkins et BB King avant de faire ses armes auprès d’Herbie Hancock ou de Keith Jarrett. La légende du jazz revivra également à travers des hommages comme ceux rendus à Billie Holiday par Cassandra Wilson, à Ray Charles par Eric Legnini, à Nat King Cole par Hugh Coltman ou encore à Fats Waller par Jason Moran.

Le meilleur des musiques actuelles

Si les légendes du jazz seront à l’honneur, le festival mettra également en lumière le meilleur des musiques actuelles avec en premier lieu Yael Naim dont le concert s’annonce comme l’un des temps fort de cette édition 2015. Depuis près de 20 ans, la chanteuse et musicienne franco-israélienne enchaine les succès dont le plus fameux fut celui rencontré par sa chanson « New Soul » devenue un tube planétaire qu’Apple reprendra dans l’une de ses publicités. Loin de se reposer sur ses lauriers, Yael Naim et son partenaire de toujours David Donatien ont toujours su se renouveler de manière originale et ils viendront présenter à Nice les titres de leur dernier album « Older ». Le public niçois aura également la chance de découvrir en concert l’une des révélations de l’an dernier, Benjamin Clementine. Un talent rare découvert dans le métro et aujourd’hui reconnu par le public qui est désormais subjugué par sa voix et sa grande force émotionnelle.

Additionner les publics en allant aux frontières du jazz

Comme le Nice Jazz Festival, qui a accueilli 45 000 spectateurs l’an dernier, souhaite demeurer une manifestation éminemment populaire, comme le démontre son prix d’entrée de 35 euros pour 6 plateaux d’artistes par soirée, il lui est nécessaire d’additionner les publics et de se tourner pour cela vers les musiques évoluant aux frontières du jazz. Ce sera le cas cette année avec la pop d’Asaf Avidan que l’on compare parfois à Janis Joplin pour sa voix androgyne et déchirante ; avec le disco de Cerrone, le roi de la fête et de la danse qui reste la figure mythique du disco made in France ; la soul avec Lauryn Hill qui a fait chanter et sonner le hip hop dans les années 90 avec le groupe The Fugees ; ou encore l’électro avec Caravan Palace considéré comme les fondateurs de l’électro swing. Pour relier le jazz à toutes ces musiques, Sébastien Vidal a choisi la thématique de la danse qui nous rapproche finalement des origines du jazz, une musique qui a toujours eu un rapport au corps très sensuel. L’esprit du jazz d’aujourd’hui est d’ailleurs toujours de swinguer et de faire danser, sans oublier de vibrer et de groover. Des ingrédients qui, à n’en pas douter, seront très présents lors du concert final des Kool and The Gang, le groupe parfait pour clôturer en beauté cette édition 2015.