Nice Ecovallée : le déplacement du MIN à La Gaude sous le feu d'un second recours
Un nouveau coup d'arrêt pour le déplacement du MIN de Nice à La Gaude et une mauvaise nouvelle pour l'aménagement en cours du Grand Arénas et particulièrement pour les projets de Parc des Congrès et des Expositions ainsi que de Pôle d'échange multimodal : le second recours déposé par CAPRE 06 (Collectif associatif pour des réalisations écoloqiques) risque de les retarder et de bloquer le développement de Nice Ecovallée. La Métropole est furieuse.
C'est une mauvaise nouvelle pour l’aménagement du Grand Arénas et en particulier pour les projets de Parc des Congrès et des Expositions ainsi que de "pôle d’échanges multimodal", un nœud de connexion majeur de l’Eco-vallée. Déposé par l'association CAPRE 06 (Collectif associatif pour des réalisations écoloqiques), le recours contre le déplacement du futur Marché d’Intérêt National (MIN d’Azur) à La Gaude, quartier de La Baronne, vient bloquer ces grosses opérations prévues à l'emplacement du MIN actuel et qui attendent donc son départ pour pouvoir être engagées. (Photo DR : le projet de futur MIN de La Baronne sur le bord du Var).
Le précédent d'un premier recours
Ce recours intervient alors que les premiers travaux devaient commencer en avril. Une histoire qui recommence. Car déjà, en 2016, les associations écologistes avaient attaqué le projet de déplacement du MIN à La Gaude. Et il l'avaient fait avec succès. : suite à un premier recours du collectif, au tout début 2018, le Tribunal administratif avait alors annulé l'arrêté préfectoral du 7 décembre 2015 autorisant le déplacement, estimant que l'arrêté était entaché d'illégalité en raison de l'absence d'une étude d'impact environnemental dans une zone classée Natura 2000. Le nouvel arrêté autorisant ce déplacement n'avait été obtenu qu'en janvier de cette année. C'est ce nouvel arrêté qui est attaqué.
Pour la présidente de CAPRE 06, la position du nouvel emplacement du MIN dans une zone Natura 2000, dans le lit majeur du Var pose problème. Sylvie Bonaldi estime également que le déplacement du MIN actuel de Saint-Augustin, proche du chemin de fer, de l'autoroute et de l'aéroport, n'est pas utile et que les réalisations envisagées pourraient se faire réaménageant le MIN actuel, sans avoir à le détruire. Ce qui, évidemment, n'est pas du tout l'avis de la Métropole.
Des pertes que la Métropole chiffre en millions d'euros et en milliers d'emplois
Son président, Christian Estrosi fulmine. "Une fois de plus, une association prétendant agir pour défendre l’environnement fait prendre du retard à un projet d’intérêt général. Les pertes financières, économiques et sociales liées à des reports qui pourraient durer plusieurs années sont majeures. Alors que notre territoire affronte les dramatiques conséquences économiques de la crise sanitaire, un petit groupe de personnes entend priver notre économie locale des retombées d’investissements privés qui se chiffrent en millions d’euros et en milliers d’emplois."
"Que dire d’un recours prétendu écologiste qui fait prendre du retard à la gare multimodale, essentielle maillon de notre projet de mobilité urbaine durable ?" poursuit le président de la Métropole."Que dire d’un recours qui souhaite priver nos agriculteurs locaux d’un outil moderne conçu pour les aider à mettre en place une filière locale écologique et innovante ? La Métropole fera tout pour que ce projet important pour le développement du territoire et de son agriculture voit le jour selon le calendrier établi".
MIN de Nice à La Baronne : une livraison qui était attendue pour fin 2022
Le futur MIN de Nice à La Baronne, pour lequel le préfet avait accordé un permis de construire en janvier dernier, devait être livré fin 2022. Ce qui n'est plus du tout sûr aujourd'hui.. L'ensemble est prévu pour s’étendre sur 13,5 hectares dont 3,8 hectares sont sanctuarisés par mesure de protection écologique avec 35.700 m² de surface bâtie affectée au MIN et 7.000 m2 de programme associé, pour un coût d’environ 124 M€ HT assumé intégralement par la Métropole Nice Côte d’Azur sous couvert d’un contrat de partenariat.
Cet outil développe une stratégie de filière renforçant l’activité commerciale et de distribution. Cinq secteurs y seront représentés : Fruits & Légumes, autres produits alimentaire (frais-congelé-boissons), Viande, Produits de la Mer, Fleurs & Plantes & Accessoires.