Nice Côte d’Azur se présente au MIPIM en vert et bleu méditerranée

Pas d’annonces de nouveaux chantiers ou de programmes immobiliers pour la Métropole cette année. Dans son intervention en présence de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, Christian Estrosi a développé sa stratégie de métropole verte et bleue pour faire face à un changement climatique qui se traduirait par une élévation des températures de 5 à 7 degrés d’ici 30 ans.

Mipim 2023 Estrosi et Béchu devant maquettes

Les maquettes de Nice Ecovallée étaient bien présentes au MIPIM sur le stand de la Métropole Nice Côte d’Azur. Mais mardi matin, lors de son intervention en présence de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christian Estrosi, président de la Métropole, n’a pas parlé de programmes immobiliers en cours ou à venir. Il a développé exclusivement l’ambition d’une métropole verte et bleue de la Méditerranée. Une ambition qu’il porte depuis son arrivée à la mairie de Nice en 2008, bien dans le ton de ce MIPIM dédié à un nouvel immobilier durable, mais qui n’a pas apporté d’informations plus concrètes aux professionnels du salon. (Photo WTM : Christophe Béchu et Christian Estrosi devant les maquettes de Nice Ecovallée, déjà présentées au MIPIM 2022. Mais les interventions sont restées axées sur la Métropole verte et bleue).

Garder notre art de vivre avec 5 à 7 degrés de plus

En revanche, Christian Estrosi aura rappelé et éclairé sa stratégie de métropole verte autour du projet phare de la coulée verte. Elle a commencé à s’appliquer avec la démolition de la gare routière et se poursuit aujourd’hui avec la "saison 2" : la prolongation de cette coulée jusqu’au Palais des Expositions avec au passage démolition du TNN et, les travaux ont débuté, du Palais Acropolis. Pour Christian Estrosi, cette coulée verte va permettre d'abord de reconstituer le lien entre rive gauche et droite, entre vieux Nice et ville du 19 siècle. Elle va aussi amener un "poumon vert" au centre urbain pour faire face à l'évolution du climat.

Pour le président de la Métropole, le réchauffement climatique est enclenché et il faut s’attendre d’ici trente ans à une élévation de température de 5 à 7 degrés. “Dans cette perspective, notre devoir est de faire en sorte que l’on puisse garder un art de vivre dans la cité. Nous sommes aussi en train de créer un espace territorial qui permettra de vivre de +5 à +7 degrés avec le même art de vivre qu’aujourd’hui.” D’où la mise en place de grands couloirs pour la circulation de l’air et la plantation d'arbres pour casser les îlots de chaleur urbains.

Une expérimentation de réutilisation des eaux usées dès cet été

Au chapitre de la métropole bleue, c’est la question de l’eau qui est traitée. Une question qui s’annonce de plus en plus essentielle avec l’augmentation des périodes de sécheresse. Et le président de la Métropole de rappeler la reprise en régie de la gestion de l’eau, ainsi que le chantier qui s’ouvre de la station d’épuration Haliotis II (700 M€). Il “permettra aussi de déployer le plus gros projet de réutilisation des eaux usées traitées en France, avec 4,8 millions de mètres cube produits par an”.

Une Métropole bleue qui compte bien faire connaître ses engagements au monde entier avec l’organisation en juin 2025 à Nice de la Conférence des Nations Unies sur les Océans. Une conférence déjà annoncée. Une nouvelle quand même a été donnée : l’annonce du Gouvernement sur la possibilité de réutiliser les eaux usées traitées, les eaux de pluies et les eaux grises. Dès la publication du décret, la Métropole Nice Côte d’Azur compte bien accélérer le déploiement de ce dispositif, avec cet été l’expérimentation d’une première unité de réutilisation des eaux usées traitées sur la station Haliotis pour l’arrosage d’espaces verts publics.

Mais hors la démolition d’Acropolis, le MIPIM 2023 n’en saura guère plus sur les chantiers métropolitains.

 

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