
Christian Estrosi, entouré des représentants des professionnels lors de la conférence de presse à Nice.
Christian Estrosi part en guerre contre le relèvement de la TVA de 7 à 10% dans la restauration. Une hausse qui se traduit, pour lui, par un "mauvais coup pour l'emploi". Vendredi, en présence des représentants des restaurateurs, hôteliers et des chefs d'entreprise du département, le député-maire de Nice a annoncé qu'il allait proposer un "manifeste" auprès des élus du 06 pour qu'ils s'opposent cette hausse de TVA et qu'il était prêt, s'il le fallait, à lancer "une grande pétition à destination de nos populations".
Restauration : 10% de l'emploi des Alpes-Maritimes
S'il ne conteste pas le souci de trouver des recettes pour financer la compétitivité des entreprises et la baisse des charges, l'ancien ministre de l'Industrie estime qu'il aurait préféré qu’on retravaille sur l’impôt sur les sociétés, en modulant le taux de cet impôt pour baisser les charges sur les PME. Sur la TVA, son choix aurait été d'alourdir la TVA sur les produits de luxe en créant un taux fort (pourquoi pas 25%, a-t-il suggéré). "Il y a d’autres secteurs qui sont touchés par la réforme socialiste : le bâtiment pour les travaux dans l’ancien qui passeraient aussi de 7 à 10%. Là encore, c’est l’emploi local qui va souffrir !" a ajouté le leader de l'UMP 06.
Mais pour lui, la restauration est "la victime collatérale désignée par le Gouvernement", un "secteur pourtant fragile, sur lequel l’Etat fait porter à nouveau des charges importantes". Christian Estrosi rappelle aussi le poids de la restauration dans l'emploi local. Dans la métropole Nice Côte d'Azur, c'est 3.053 établissements qui emploient 12.449 personnes. Dans le département, 25.624 personnes sont concernées pour 6.151 établissements. "Les personnels de la restauration représentent donc en moyenne 10% de l’effectif salarié dans notre ville, dans notre Métropole, dans notre département." Et de conclure que "les restaurateurs et les Niçois peuvent compter sur moi pour défendre le maintien de la TVA restauration à 7% au Parlement".