Nice : Agnèse Seminara (physique du vivant), médaille de bronze du CNRS
À l’interface entre la physique et la biologie, la chercheure de l’Institut de Physique de Nice s’attache à résoudre des problématiques liées au monde du vivant comme la dispersion des spores qui permet aux champignons de se multiplier ou les communautés de bactéries qui résistent aux antibiotiques. La médaille de bronze du CNRS lui sera remise demain matin au Campus Universitaire Valrose à Nice.
Une belle reconnaissance pour une scientifique niçoise de l’Institut de Physique de Nice (CNRS-UNS) : Agnèse Seminara, chercheure en physique du vivant et chargée de recherche au CNRS recevra la médaille de bronze du CNRS demain jeudi 9 novembre à 11 heures au Théâtre du Grand Château à l’Université Nice Sophia Antipolis. La médaille de bronze récompense le premier travail d’un chercheur, qui fait de lui un spécialiste de talent dans son domaine. Cette récompense représente un encouragement du CNRS à poursuivre des recherches bien engagées et déjà fécondes.
Physique théorique, manipulations expérimentales et simulations numériques
À l’interface entre la physique et la biologie, les travaux d’Agnese Seminara s’attachent à résoudre des problématiques liées au monde du vivant. La chercheuse étudie notamment les processus de motilité collective des micro-organismes, comme la dispersion des spores qui permet aux champignons de se multiplier, ou l’expansion des biofilms bactériens, des communautés de bactéries qui résistent aux antibiotiques. Elle développe dans ce but une approche originale qui combine physique théorique, manipulations expérimentales et simulations numériques.
Son parcours scientifique ? Formée en physique des écoulements turbulents, Agnese Seminara obtient une bourse Marie-Curie qui la conduit à la School of Engineering and Applied Sciences (SEAS) de l’université d’Harvard, puis à l’Institut Pasteur de Paris. Deux ans après son retour à la SEAS en tant que chercheuse associée, elle intègre l’Institut de physique de Nice. C’est là qu’elle poursuit ses travaux, particulièrement novateurs et interdisciplinaires. Parmi ses récents résultats : la modélisation du processus de réponse des souris aux odeurs circulant dans l’air.
Elucider des phénomènes naturels aussi complexes que fascinants
Plusieurs fois encouragées (bourses L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science, Rita Levi-Montalcini pour jeunes chercheurs, PEPS-CNRS, Wolfgang Doeblin…), les recherches de cette jeune physicienne contribuent à élucider certains phénomènes naturels aussi complexes que fascinants.
Agnèse appartient à l’équipe Microfluidique, physico-chimie et biologie aux interfaces (MIMIC). Les thématiques de cette équipe concernent l’étude de phénomènes aux interfaces entre la physique, la chimie, la biologie et les géosciences. Les interfaces en tant que telles (fluides/gaz, fluides/fluides et fluides/solides) sont aussi des objets d’études privilégiés, qu’il s’agisse de gouttes, bulles, parois élastiques, membranes, substrats complexes, milieux granulaires...
Leur approche est à la fois expérimentale (microfluidique et microfabrication en salle blanche, traitements de surfaces, acoustique, mécanique, biophysique...) et de modélisation (théorie et simulation numérique). Ces recherches profondément interdisciplinaires sont réalisées en collaboration étroites avec des biologistes, chimistes, géophysiciens.